Société « La Fabrique des filles » : avancées et obstacles vers l’égalité de 1870 au MLF

Portrait de Rebecca Rogers

Couverture du livre « La fabrique des filles, l'education des filles de Jules Ferry à la pilule »Rebecca Rogers et Françoise Thébaud, toutes deux historiennes et professeures, spécialistes de l’histoire des femmes, ont écrit La Fabrique des filles : L’éducation des filles de Jules Ferry à la pilule. Un livre fascinant, qui retrace l’évolution de la place attribuée aux femmes en France de 1870 à 1975 à travers l’éducation. Une collection de documents d’époque inédits et commentés, tels que lettres, photos, carnets scolaires, publicités, journaux intimes, nous plonge dans un siècle de mutations sociales et culturelles.

L’ouvrage se décline en trois parties, 1870-1914, 1914-1945, et 1945-1975. De Jules Ferry, qui rend l’école primaire obligatoire et gratuite pour les filles et les garçons – même si l’école n’a alors pour vocation que de préparer les filles à devenir de bonnes épouses et de bonnes mères – jusqu’à la généralisation de la mixité dans les années 1960 et au début des mouvements féministes.

Le livre est truffé d’illustrations et d’anecdotes : publicités, témoignages, exercices de gymnastique, en passant par l’édifiant Petit guide de la jeune fille, journal des demoiselles (de 1833 à 1922) ou à la bande dessinée Marthe, la bonne petite ménagère.

La Fabrique des filles nous éclaire sur le rôle primordial qu’a joué l’école et l’éducation dans les mutations sociales et culturelles vers une émancipation féminine si difficilement conquise. Et nous rappelle que si la mixité est une exigence nécessaire à l’égalité elle n’en est pas une condition suffisante.

L’interview de Rebecca Rogers (par Virginie Baldeschi, 7 mn) :

La Fabrique des filles : L’éducation des filles de Jules Ferry à la pilule, de Rebecca Rogers et Françoise Thébaud, Textuel, octobre 2010

Virginie Baldeschi – EGALITE

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