Chroniques S’habiller moins pour vivre plus

Cet après-midi, après trois heures de piscine, j’ai bien dit piscine pas natation, je sors de l’eau, sèche un instant au soleil et passe ma petite robe bleue pour aller préparer l’apéro.

J’entends alors Chéri Chéri crier depuis son transat : « Non !… Je tiens à toi ! Enlève ta robe ! »

Trouvant sa demande déplacée, je lui rappelle que nous nous sommes chez mes parents et qu’il pourrait avoir la délicatesse d’attendre que nous nous retrouvions dans l’intimité de notre chambre pour étaler ainsi sa libido.

Erreur ! Chéri Chéri ne lançait pas là un appel graveleux. Selon lui, il tentait juste de me préserver.

En effet, le Weekly World News, tabloïd anglais, a publié l’étude d’un certain Sir Edwin Burkhart, qui affirme que les femmes qui portent le moins de vêtement vivent plus longtemps !

Le Sir en question s’est fondé sur les interviews de quelque 5 000 femmes âgées de 70 à 120 ans afin de déclarer que la nudité féminine, en plus de mettre le sexe faible à l’abri des résidus chimiques cancérigènes contenus dans les vêtement, rend ces dames plus ouvertes d’esprit, plus intelligentes et plus indépendantes, ce qui préserve leur santé.

Il n’oublie pas non plus d’ajouter qu’une femme nue ou très peu vêtue a tendance à plus attirer les hommes et a donc plus de rapports sexuels que les autres et on vous le rappelle : le sexe est un facteur de longévité !

Face à cette réflexion on ne peut plus primitive, je commence à me demander quel genre de macho a bien pu écrire de telles fadaises !

Alors que Chéri Chéri continue à me baratiner, allant jusqu’à affirmer que, suite à cette étude, le gouvernement britannique pensait sérieusement à rendre la nudité publique légale, j’allume internet dans le but de trouver la source de ce que je considère être une fourberie masculine de plus pour nous mettre à poil, sans poils de préférence.

Sans surprise, je découvre rapidement que le tabloïd en question est un journal humoristique et que l’article n’est qu’un vulgaire canular, certainement mis en place pour faire courir une légende urbaine poussant les femmes à se dévêtir plus facilement.

Me demandant jusqu’où iront ces messieurs pour nous voir nues, je pars faire le plein de tapenade et reviens avec une surprise pour Chéri Chéri.

Espiègle et féministe, je lui offre des bandes de cire froide avec son pastis :
« Tiens ! Selon une étude très sérieuse, les femmes s’offrent plus volontiers à leurs hommes lorsqu’ils s’épilent le maillot… intégralement  ! »

Diane Mc Evoy, journaliste et blogueuse

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