Brèves Mali : des femmes et des filles enlevées et violées au nord du pays

Dans un communiqué publié le 4 avril dernier, le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE, junte malienne) a annoncé que depuis l’invasion des mouvements du MNLA, d’Ançardine et de l’Aqmi, des femmes et des filles sont enlevées et violées au nord du Mali.

Le CNRDRE en appelle aux organisations internationales, notamment l’ONU et la Cedeao, « pour une conjugaison des efforts en vue de condamner ces crimes et leurs auteurs ».

A Bamako, le 5 avril, l’Organisation des femmes leaders de la société civile, qui revendique une cinquantaine d’associations féminines, a organisé un sit in sur l’esplanade du Centre international de conférence de Bamako. La porte-parole de cette organisation, Traoré Nana Sissako, a notamment regretté « l’occupation des régions nord et la partition du pays avec son corollaire de massacres, viols et agressions de tous genres dont les femmes sont victimes ».

De son côté, Mama Koité Doumbia, présidente de Femnet Mali et vice-présidente de Genre en action, a demandé le 5 avril à la junte, à la communauté internationale, à l’Union africaine et à la Cedeao de trouver des solutions « immédiates et idoines » à ces exactions. Elle rappelle que la Résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 31 octobre 2000, « porte une attention particulière à l’impact des guerres sur les femmes et accentue également le rôle joué par les femmes en tant qu’actrices de paix ».

Elle ajoute :

« L’objectif de la Résolution est de protéger les femmes et les enfants (y compris les fillettes) qui constituent la frange de la population la plus vulnérable et la plus durement affectée lors des guerres et conflits et de promouvoir la pleine et égale participation des femmes dans la prévention, la gestion, la résolution des conflits et dans les processus d’édification de la paix et de la reconstruction. »

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