Brèves \ Monde Libération anticipée d’Oscar Pistorius : la vie des femmes ne vaut-elle rien ?

Oscar Pistorius, le célèbre athlète paralympique sud-africain, qui avait été reconnu coupable du meurtre de sa compagne Reeva Steenkamp dans la nuit du 14 février 2013, pourrait être libéré dès le 21 août prochain et assigné à résidence. En mai, la mère de la victime s’était indignée  de son éventuelle  libération, déclarant que 10 mois de prison pour une peine déjà allégée à 5 ans, «ce n’était pas assez pour quelqu’un qui avait tué une autre personne».

L’association Femmes Solidaires s’insurge contre cette décision qui «envoie un signal effroyable à la société, à la jeunesse sud-africaine et finalement au monde». Les féministes rappellent que la peine normalement encourue en cas de meurtre en Afrique du Sud est la réclusion à perpétuité et que M. Pistorius avait réussi à convaincre la justice du caractère involontaire de ce féminicide.

Pour Femmes Solidaires, cette décision signifie que les auteurs de féminicides jouissent d’une quasi-impunité, alors qu’ils devraient être sévèrement sanctionnés, quels qu’ils soient : «5 ans de prison pour un assassinat, c’est déjà scandaleux, mais mépriser à ce point les victimes, c’est insupportable. »
Affaire à suivre, puisque l’athlète sera rejugé en appel sur le fond, celui-ci prenant le risque de se voir infliger une peine plus lourde.

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