Articles récents \ Culture \ Théâtre « Tout compte fait », une pièce de théâtre pour bambins et féministes-en-devenir !

Une petite fille qui a des problèmes de digestion, un ogre fortuné mais quelque peu somnolent, un méchant loup qui tombe à l’eau, (…) les personnages de « Tout compte fait » font sourire petit-e-s et grand-e-s. Rachel Ruello et Ophélie Montel, deux comédiennes de la compagnie « Neo Vent », avaient à cœur de monter une pièce de théâtre traitant de l’éducation à l’égalité filles/garçons. Leur projet devenu réalité, elles se produisent tout l’été au théâtre Darius Milhaud, à domicile sur demande, puis dans les écoles à partir de la rentrée prochaine.

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Connaissez-vous les différentes versions des contes qui ont bercé votre enfance ? Cela serait bien difficile tant elles sont nombreuses car majoritairement issues d’un vaste patrimoine oral. « Tout compte fait » nous rappelle ou nous apprend comment Charles Perrault a bien moralisé nos songes enfantins et comment la place des fillettes dans ses contes n’était pas toujours très enviable. Tenez, « Le Petit Chaperon Rouge » : vous pensez que cette histoire n’a plus de secrets pour vous tellement elle vous a été contée ? Et pourtant, les deux comédiennes ont mis en scène des versions tellement étonnantes que, petit-e-s comme grand-e-s, vous les trouverez inédites. Cette pièce de théâtre accorde une large place aux contes qui, selon les actrices, abordent les problèmes fondamentaux des enfants qui grandissent: la puberté, la naissance des désirs sexuels et l’ancrage de la conception différenciée des sexes.
 

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Jouets en bois, robe trapèze, foulard rouge dans les cheveux, « Tout compte fait » nous replonge dans les années 50, à la veille des grands combats féministes. Le ton est donné et la thématique de l’émancipation des femmes  apparaît en filigrane, entrecoupée par les contes. Deux jeunes mères, discutent en surveillant leurs enfants qui jouent un peu plus loin. Elles s’opposent sur l’éducation des petites filles et des petits garçons. Les deux comédiennes explorent « le manque de neutralité » des parents et comment il peut entretenir et transmettre les stéréotypes de genre aux enfants. Pourquoi un petit garçon ne pourrait-t-il pas jouer avec une « poupée », endosser le rôle du papa, danser ?  Voici une des questions abordée avec douceur et pertinence et qui suscite l’intérêt des parents et de leurs bambins féministes-en-devenir.
 
Charlotte Mongibeaux 50-50 Magazine
Informations pratiques : Spectacle à partir de 4 ans, durée : 50 minutes, tous les mardis et jeudis matin 10h30 au théâtre Darius Milhaud (19e) jusqu’à fin août. Devis pour les particuliers.
 

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