Brèves Réactions politiques à l’abrogation de la loi sur le harcèlement sexuel

Dernières réactions à l’abrogation de la loi sur le harcèlement sexuel à 17 h 30 :

François Hollande s’engage, s’il est élu, à ce qu’une nouvelle loi sur le harcèlement sexuel soit rédigée et inscrite le plus rapidement possible à l’agenda parlementaire. Cette loi devra s’appuyer sur la définition du harcèlement sexuel telle qu’elle existe dans le droit communautaire, comme le demandent les associations féministes depuis de nombreuses années.

Parti communiste :

« Nous demandons, dans l’immédiat, que le Conseil constitutionnel revienne sur sa décision et que la loi actuelle, même imparfaite, continue à être appliquée jusqu’au vote d’une nouvelle loi. »

Front de gauche :

« Certes la loi était insuffisante et se retournait parfois contre les femmes accusées de dénonciation calomnieuse. Mais au lieu de l’améliorer, vingt ans de luttes pour faire reculer l’impunité dont profitent des hommes agresseurs, souvent en position de pouvoir que ce soit économique, politique ou autre, sont effacés d’un coup au détriment des femmes. Pourtant le Conseil Constitutionnel sait qu’une nouvelle loi ne pourra pas être votée dans les semaines qui viennent. Les femmes vont donc rester des mois sans protection. C’est irresponsable et un signe de mépris envers les femmes victimes de harcèlement. Une nouvelle loi devra donc être votée en urgence dès l’été. Les députés du Front de gauche s’y engagent. »

Délégation sénatoriale au droits des femmes :

« Si cet article méritait de faire l’objet d’un réexamen, elle déplore vivement les conséquences de l’abrogation de cette disposition qui a pour effet de faire tomber toutes les affaires de harcèlement sexuel actuellement en cours devant les juridictions pénales. […] Le Parlement et les pouvoirs publics doivent se mobiliser pour combler au plus vite le vide juridique qui résulte de cette abrogation et ne pas envoyer un signal d’impunité à ceux qui se livrent à ce type d’agissements. A cette fin, la délégation sénatoriale aux droits des femmes va engager une réflexion dans la perspective de la préparation d’une proposition de loi. »

Anny Poursinoff, députée EELV des Yvelines :

« Une fois encore ce sont les victimes qui sont pénalisées, des femmes dont des procédures juridiques en cours vont être annulées. Les futur-e-s député-es devront adopter une nouvelle loi sur le harcèlement, plus efficace pour les victimes ».

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