Brèves \ Politique États-Unis : la toute jeune assurance-maladie fait de la discrimination à la pompe…

Deux pompes, deux mesures : pour renforcer une virilité défaillante, la sécu américaine remboursera aux hommes l’outillage nécessaire. Mais pour le tire-lait de la mère qui allaite, il n’en va pas de même…
La semaine dernière, la très officielle American Academy of  Pediatrics qui avait fait une demande pour ajouter les frais concernant l’allaitement à la couverture des dépenses médicales l’a vu rejetée au prétexte que l’allaitement ne figurait pas dans la liste des soins. La demande s’appuie sur une étude très récente de la Harvard Medical School qui confirme que les bébés nourris au lait maternel reçoivent des anticorps réduisant leurs risques d’attraper des maladies, et donc coûtent moins cher au tout nouveau système de Healthcare…
Mais la réponse officielle ne manque pas d’originalité : « Le système de sécurité sociale considère que l’allaitement peut renforcer l’état de santé des bébés, certes, mais tout comme manger des oranges immunise contre le scorbut. Le code de la santé considère que la nutrition est une nécessité, et non une condition médicale et que, donc, les tire-laits sont à considérer au même titre que des presse-oranges »…
Dans un pays où le congé de maternité est limité à deux semaines, si les mères souhaitent allaiter, elles ont obligatoirement besoin d’un tire-lait et de bouteilles pour laisser à leur bébé sa ration quotidienne de lait maternel : la prise en charge des frais n’est donc pas un luxe.
Mais les hommes qui ont du mal à aller jusqu’au bout de leur virilité sans l’aide d’une pompe peuvent se la faire rembourser.
Conclusion (mais on s’en doutait !) : le sperme vaut plus de sacrifices de la nation que le lait maternel !
Danielle Michel-Chich  – EGALITE
(source : Msmagazine.com)
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