NOVISS demande au ministère des Sports des mesures de prévention.
Créé fin 2017, le collectif “NON aux violences sexuelles dans le sport” veut libérer la parole sur les faits de harcèlements violences et agressions sexuelles, comme dans les deux cas de violences sexuelles récemment dévoilés à la fédération d’athlétisme et pour lesquels la justice a été saisie.
Regroupant des structures et personnes connaissant le monde du sport et la question des agressions sexuelles, le collectif souhaite des dispositifs de recueil de témoignages et d’enquête sur ces faits dans les lieux de pratique, les formations et les organisations. NOVISS demande l’application des lois afin que les auteurs de ces violences soient sanctionnés.
Une docteure condamnée pour avoir protégé des victimes
Une femme médecin du travail, la Docteure Karine Djemil, est empêchée d’exercer son métier, pour une période de six mois, pour avoir voulu protéger deux salariées ayant poursuivi leurs employeurs pour harcèlement sexuel.
L’UGICT-CGT, qui réclame que justice soit faite, souligne que les employeurs mis en cause ont porté plainte auprès de l’Ordre des médecins pour la faire condamner sur un motif de procédure. Une expertise psychiatrique lui est également imposée, car elle aurait «interprété des faits et des attitudes anodins en leur prêtant une connotation sexuelle assez délirante !» Une juridiction d’exception remet ainsi en question le professionnalisme d’une femme médecin, dans une profession qui compte aujourd’hui 40% de femmes.
Quatre pays d’Afrique légifèrent en faveur des femmes
D’après le dernier rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit de la Banque Mondiale, plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, dont le Kenya, la République démocratique du Congo, la Tanzanie et la Zambie ont accompli des progrès remarquables dans l’adoption de lois en faveur de l’égalité femmes/hommes.
Le Kenya a ainsi voté une loi sur les violences conjugales et familiales et la Zambie une loi sur l’équité et l’égalité femmes/hommes. Les gouvernements tentent d’abroger des lois héritées de l’époque coloniale et qui discriminent les femmes. Ainsi elles font souvent face à de nombreux obstacles juridiques les empêchant de trouver un emploi ou de diriger une entreprise.
Harcèlement aux Beaux-Arts de Paris
Après une pétition lancée par cinq de ses élèves (trois filles et deux garçons), qui a recueilli plus de 800 signatures en quelques jours, l’École des Beaux Arts de Paris s’est enfin attaquée à la banalisation du harcèlement sexuel. Le texte réclamait des avertissements, une sensibilisation et une structure d’écoute.
Gestes déplacés, insultes sexistes, humiliations, six professeurs ont été régulièrement cités pour leur attitude envers les élèves. Une session d’information sur le harcèlement a donc réuni les étudiant.e.s, professeur.e.s et personnels de la prestigieuse école et un document en ligne permet désormais aux élèves de témoigner anonymement.
Les femmes et le sport : lutter contre les violences
La Mairie de Paris a réuni en novembre dernier des sportives, associations, professionnel.le.s du sport et du social pour débattre des violences faites aux femmes dans le sport.
Tou.te.s, ont dénoncé le tabou des violences sexistes et sexuelles dans le milieu sportif et analysé les freins à la pratique sportive chez les jeunes filles. Elles ont montré que la pratique du sport ou de l’autodéfense permettait un processus de reconstruction des femmes victimes de violences. Elles ont également insisté sur l’impératif de penser l’égalité femmes/hommes dans les politiques sportives ainsi que les perspectives d’actions qui en découlent.
Les actes de la rencontre
Campagne #PaieTaPlainte
En 10 jours, plus de 500 témoignages ont été recueillis dans toute la France à l’appel du Groupe F lancé en mars, en partenariat avec PayeTaPolice. Cette campagne intitulée #PayeTaPlainte, donne la parole aux femmes victimes de violences qui sont allées porter plainte dans les commissariats et les gendarmeries, et alerte l’opinion et les autorités sur les difficultés qu’elles ont rencontrées.
Refus de prendre la plainte, banalisation des faits, culpabilisation des victimes, soutien à l’agresseur, homophobie, racisme… Dans 90% des cas, les témoignages font état d’une très mauvaise prise en charge.
Les femmes sans papiers ni couverture santé, exclues des PMI et des CPEF dans le 92
Le 26 février dernier, le pôle Solidarité du département a adressé une note aux personnels des PMI et Centre de Planification et d’Education Familiale (CPEF) départementaux ordonnant aux médecins et sages-femmes “d’orienter toute femme enceinte ou enfant nécessitant des examens complémentaires sans droits ouverts ou en cours d’ouverture, vers un centre qui pratique le PASS hospitalier”.
Trouvant ces dispositions inhumaines et injustes, le groupe de député.e.s Front de gauche et citoyens a demandé le retrait de ce texte au Conseil Départemental des Hauts de Seine ainsi que la reconduction du budget alloué pour les bons de prise en charge des examens en 2018, soit un montant de 122 000 €.