Génération lolitas : le reflet d'une hypersexualisation ? Interrogeons nos modèles de consommation, d’éducation et de réussite sociale !

EDITO. Elles sont jeunes, mais ce n’est pas leur tenue qui vous l’indique : chaussures à talons, pantalons taille ultra-basse, strings apparents, soutiens-gorge push-up, il n’est pas rare de croiser quelques lolitas au quotidien. Parfois, elles n’ont même pas 12 ans et ne peuvent donc pas prétendre au statut de la célèbre héroïne de Vladimir Nabokov.

Ces jeunes sont le reflet d’un phénomène de société : l’hypersexualisation. Les tenues « d’adultes » en sont le premier témoin et peuvent s’accompagner d’une sexualité précoce. De reportages en forums, en passant par des articles et dossiers spéciaux, l’hypersexualisation questionne la société.

Les enfants et les adolescent-e-s sont des éponges : ils reproduisent des tenues vestimentaires ou des attitudes qu’ils peuvent voir à la télévision ou dans les magazines. Ces images révèlent les modèles de consommation, d’éducation et de réussite sociale dans lesquels nous baignons, mais aussi les inégalités persistantes entre filles et garçons que nous avons pu intérioriser au fil du temps.

Pour mieux comprendre les messages implicites de l’hypersexualisation, Egalité a interrogé un sociologue, une psychopraticienne, une sexologue, mais aussi des anonymes, témoins quotidiens du phénomène. Des analyses de la valeur des vêtements aux explications sur la construction psychologique des enfants et des adolescents, l’hypersexualisation sera également traitée sous l’aspect marketing et historique.

Parce que la jeunesse est l’avenir de l’Homme pour détourner une célèbre citation de Jean Ferrat, il est important d’être attentifs aux représentations qui la construisent.

EGALITE

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