Brèves \ France \ Société Théo est victime d’un viol, action qui ne peut être déqualifiée

Femmes Solidaires dénonce le traitement médiatique du supplice du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois, le 2 février dernier, « déqualifié en agression sexuelle », au lieu de le nommer pour ce qu’il est : un viol. Ce sont les violences policières subies qui sont dénoncées : et si ces dernières sont inacceptables au sein d’une démocratie, « il n’empêche que l’intention et l’acte d’introduire un objet dans le rectum d’un jeune garçon demeurent un crime bien plus grave qu’une perte de sang-froid lors d’un contrôle d’identité. » Pour l’association, Théo n’a pas été uniquement victime de violences policières, sexistes, de délit de faciès : « il est la proie du sexisme ordinaire, victime « collatérale » des violences patriarcales quotidiennes. » Le policier responsable est un homme qui a souhaité en humilier et dominer un autre, et qui a eu pour ceci recours au même type de brutalité que si c’était une femme : un viol, condamnable à 15 ans de réclusion criminelle, 20 dans ce cas  particulier où l’auteur est dépositaire de l’autorité. Apogée des violences sexistes, le viol sur un homme n’est que « le stade le plus violent et traumatisant d’une homophobie latente qui prend sa source dans des dizaines de blagues » avec lesquelles les jeunes garçons sont éduqués à l’école de la virilité. Attention donc : crime homophobe et crime sexiste, certes, mais cette action ignominieuse doit être nommée à chaque fois qu’elle est mentionnée.

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