Articles récents \ France \ Société \ Île de France Le centre Primo Levi : vivre après la torture pour les femmes en errance

Le Centre Primo Levi reçoit les personnes victimes de violences et de tortures sur les chemins de l’exil depuis 1995. Sur les 80 000 personnes demandant l’asile en France, 30 % d’entre elles auraient été victimes de torture ou autres formes de violences, si l’on se base sur les chiffres du Comité pour la santé des exilés.

Le Centre a ouvert grâce à la volonté de groupes ayant travaillé sur les violences répressives particulièrement au moment de la guerre en Yougoslavie et dans un contexte international favorisant le développement des violences politiques et économiques. Il est l’une des rares structures en France qui prenne en charge les patient-e-s en état de grande souffrance entraînant des difficultés certaines à s’exprimer sur leur état. Le suivi des séquelles physiques et psychiques peut s’étaler sur une longue durée d’en moyenne trois ans.

 

Demandes d’asile refusée

Le Centre soigne et aussi témoigne. Il a produit le rapport « Persécutés au pays, déboutés en France » après avoir constaté que plus de la moitié de leurs patient-e-s avait vu leur demande d’asile refusée. Grâce à ce rapport, il a montré les failles dans les procédures et remis une liste de recommandations aux autorités pour garantir protection aux survivant-e-s en errance.

Les personnes, professionnelles ou bénévoles travaillant avec les demandeuses/demandeurs d’asile ont à faire face à toutes ces contraintes et défis. Pour les aider le centre organise des journées de formation.

Aujourd’hui plus de 50 % des patient-e-s sont des femmes. Les violences dont elles sont victimes ont des conséquences parfois bien particulières.

Deux journées,le 27 et 28 avril 2017, seront consacrées à l’accompagnement des « Femmes enceintes, mères et bébés en errance. » La formation couvrira des questions théoriques accompagnées de présentations et discussions de cas particuliers.

 

Brigitte Marti 50-50 magazine

 

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