Brèves \ Monde Pour un accès inconditionnel à l’hébergement des femmes exilées et migrantes victimes de violences.

La Fédération Nationale Solidarité Femmes, la CIMADE, le RAJFIRE, la Maison des Femmes de Paris, la LFID, Femmes Migrantes Debout, Femmes de la Terre,  s’inquiètent de la circulaire du Ministère de l’Intérieur, qui prévoit d’envoyer des équipes recenser les personnes hébergées dans les hébergements d’urgence et contrôler leur situation administrative.

L’accueil inconditionnel de toute personne en situation de détresse, pierre angulaire du Code de l’action sociale et des familles, est incompatible avec un éventuel tri des personnes sans-abri. Les associations signataires rappellent: – Les violences impactent la vie des femmes, les amenant à fuir leur pays – leur parcours migratoire est jalonné de violences – Leur statut administratif est très souvent lié à celui de leur conjoint mais elles ont rarement déposé plainte, par peur d’être expulsée – Les violences administratives font partie des violences conjugales.

Les associations fondent leur positions sur les plans interministériels de lutte contre les violences faites aux femmes, qui recommandent: – L’accès à un hébergement dédié en particulier pour celles les plus en danger – Le renforcement de la protection des femmes étrangères victimes de violences déposant plainte – La sécurisation du droit au séjour des femmes étrangères victimes de violences familiales – Une meilleure protection des femmes exilées en France, notamment celles victimes de violences au cours de leur parcours d’exil – Leur accès au droit commun et aux soins  – La mise en place des parcours de sortie de la prostitution.

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