Brèves De mâle en pis !

Lors du discours du 14 juillet d’Emmanuel Macron, concernant la nomination de Darmanin
accusé de viol, le président a déclaré « je respecte la présomption d’innocence »
seul argument vaguement recevable. En effet, très vaguement recevable car
Monsieur le président ignore-t-il que seulement 3% des violeurs sont punis et qu’on
s’affiche très rarement victime de viol pour le plaisir de nuire, tant le viol est difficile à
porter. Il y a évidemment la possibilité que Darmanin soit coupable puisque la Cour
d’appel de Paris a repris ce dossier. Le président a l’intime conviction de l’innocence
de Darmanin. Est-ce cela la justice qu’il prétend défendre ?

Ensuite il a affirmé : « je respecte l’émotion des féministes ». Les mots « émotion,
émoi, colère » sont répétés, les femmes sont avant tout émotives et dépourvues de
raison, c’est bien connu. Ensuite il parle de la « vindicte populaire » en évoquant les
manifestations des féministes. Les féministes ne contestent pas la présomption
d’innocence mais contestent la possibilité d’avoir à la tête des polices un homme qui
pourrait être un violeur.

La goutte d’eau qui fait déborder le vase, c’est la phrase : « d’ailleurs, nous en avons
discuté d’homme à homme  avec monsieur Darmanin » révélant l’entre-soi masculin
prévalant sur la parole des femmes.

Le président a choisi son camp, avant le jugement, il a jugé : Darmanin digne de
confiance, insultant ainsi la victime présumée et toutes les femmes !
Comment ne peut-il voir le paradoxe ? En fait, comme dans les histoires tristement
banales de violence faite aux femmes, la culpabilité est retournée : Il y a d’une part
des femmes émotives, en colère, menées par la rumeur et de l’autre, un homme
intelligent, avisé et donc crédible.

Le président ignore-t-il que, dans l’immense majorité des cas, des hommes
considérés comme des « bons pères de familles » violent et frappent ? Décidément
Emmanuel Macron n’a aucune culture féministe et s’est fait prendre au piège de la langue qu’il a utilisée pour nous montrer son vrai visage, démasqué.

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