Articles récents \ France \ Société Les colleuses/colleurs de Nantes: « Tant que vous ne serez pas au sol, vous ne verrez pas de médecin »

Un « cauchemar », c’est ce qu’ont vécu six personnes membres du collectif « Les colleuses/colleurs de Nantes » le 14 juillet dernier. Interpellées par deux policiers aux abords d’un collage dénonçant les féminicides, des colleuses sont embarquées en garde à vue pour près de 24h. Insultes sexistes, étranglement par l’avant, menottes trop serrées, une personne jetée à terre… la scène se déroule selon elles dans la violence. Les colleuses ont saisi l’IGPN pour dénoncer leurs conditions d’arrestation et de détention.

Quatre d’entre elles sortent de garde à vue avec une convocation au tribunal de grande instance de Nantes en avril 2021, pour avoir « opposé, en réunion et sans arme, une résistance violente à une personne dépositaire de l’autorité publique ». Elles risquent deux ans de prison et 30 000 € d’amende. Une des quatre personnes convoquées risque en plus trois ans d’emprisonnement et 45.000 € d’amende pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique sans ITT ».

Augustin Flepp et Marine Forestier  journalistes

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