Brèves Député·es, prenez des engagements pour la lutte contre les LGBTIphobies !

Afficher l’image source

Ce dimanche 19 juin 2022, les Françaises et les Français ont élu leurs représentant·es à l’Assemblée nationale. Lors des deux quinquennats écoulés, nous avons toutes et tous pu constater combien les débats parlementaires peuvent être le théâtre de propos violents contre les personnes LGBTI.

Aussi, SOS homophobie souhaite s’adresser aux parlementaires élu·es pour leur rappeler, sinon leur faire prendre conscience, de l’existence et de la persistance en France, en 2022, des phénomènes de LGBTIphobies, sous de très nombreuses formes (rejet, agressions verbales, physiques ou psychologiques, etc.). En tant que représentant·es de la nation investi·es du pouvoir de proposer, d’amender et de voter les lois, les député·es auront le pouvoir, mais surtout la responsabilité de prendre part à la lutte contre les LGBTIphobies :

  • par une vigilance de tous les instants pour ne pas contribuer, par leurs prises de parole, à créer ou à entretenir un climat de LGBTIphobies au sein de la sphère politique, qui se propagerait ensuite à l’ensemble de la société ;
  • par l’expression de leur voix à l’encontre de propositions portant ou susceptible de porter atteinte aux droits des personnes LGBTI ;
  • par des actes positifs en proposant et en soutenant les propositions en faveur de l’égalité réelle des droits des personnes LGBTI.

Afin de formaliser cet engagement en faveur des droits des personnes LGBTI et de la lutte contre le sexisme et les LGBTIphobies, SOS homophobie a élaboré une charte proposée à la signature de chacun·e des parlementaires élu·es pour leur rappeler les principales définitions et les conséquences des LGBTIphobies. Chacun·e des signataires devra, tout au long de la durée de son mandat, respecter 11 engagements énoncés dans cette charte.

La nouvelle composition de l’hémicycle n’est pas sans susciter de sérieuses inquiétudes : aucune des principales forces politiques n’étant parvenue à obtenir de majorité absolue, il est à craindre que les droits des femmes et des personnes LGBTI soient les premiers sacrifiés sur l’autel des renoncements et des concessions.

Nous espérons que les membres du parti disposant de la majorité relative auront le courage de s’associer à celles et ceux qui, bien que ne partageant pas leurs convictions sur nombre d’autres sujets, ont manifesté pendant la campagne leur volonté d’être des allié·es des femmes et des personnes LGBTI. À l’inverse, nous les appelons à se tenir éloigné·es de celles et ceux qui, de longue date, ont par leurs propos, leurs actes ou leurs votes, exprimé leur désintérêt, voire leur hostilité à une société inclusive et respectueuse des droits de tous·tes.

SOS Homophobie 

Rapport sur les LGBTIphobies 2022, SOS homophobie

print