Brèves Quel est le coût d’être mère? Une note de l’Observatoire de l’émancipation économique des femmes

Quel est le coût d’être mère ? A l’occasion de la fête des mères, la Fondation des Femmes publie la nouvelle note de son Observatoire de l’émancipation économique des femmes, rédigée par les expertes Lucile Peytavin et Lucile Quillet. Après avoir étudié le rôle de l’Etat dans le manque d’indépendance économique des femmes, l’Observatoire continue son analyse des facteurs d’inégalités de richesse entre les femmes et les hommes et s’intéresse aux coûts à court, moyen et long-terme de la parentalité pour les femmes, au niveau individuel. 

Le constat est sans appel : de la grossesse à la retraite les femmes paient, au sein des couples hétérosexuels, le plus lourd tribut de la parentalité. Les mères sont la variable d’ajustement des défaillances du service public de la petite enfance – 160 000 familles se retrouvent sans solution de garde, de l’aveu du Président de la République en 2022. Pour celles qui n’ont pas été exclues, même temporairement, du marché du travail, la maternité est encore souvent la cause des discriminations qu’elles subissent tout au long de leur carrière. L’arrivée des femmes sur le marché du travail n’a pas (encore) été suivie d’un rééquilibrage des tâches domestiques avec les hommes.

Que ce soit au sein du couple et plus encore en cas de séparation, Lucile Peytavin et Lucile Quillet démontrent par l’exemple que la parentalité accentue le risque de précarisation des femmes. Qu’il s’agisse du coût financier, psychologique et physique d’être mère, la facture est salée.

Note de l’Observatoire 

Fondation des Femmes 

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