Brèves Les boulets d’Egal Sport
Carton rouge au sport de compétition on pour ses règles… trop rigides !
Sanctionnée en pleine compétition pour être tout simplement une femme, c’est la bien triste expérience vécue par la joueuse britannique Kirsty Gilmour le 13 mars dernier lors de l’Open d’Angleterre de badminton .
Trente minutes avant le début de la rencontre l’opposant à la numéro 1 mondiale la Sud- Coréenne An Se-Young, « mes règles sont arrivées de manière inattendue » explique la britannique.
Après un premier set disputé avec l’angoisse que toute femme peut imaginer dans de telles circonstances, elle demande une pause pour « régler la situation ». Deux minutes chrono, pas une de plus, lui seront alors accordées, conformément au règlement en vigueur. A son retour, ayant dépassé ce délai, elle écope d’un carton jaune pour « retard de jeu ».
La sanction a bien été levée… mais après coup.
Trop tard pour revenir sur le match, trop tard pour éviter l’humiliation !
Malgré ce constat maintes fois répété sur le sport « construit par les hommes et pour les hommes », il faut se rendre à l’évidence, les choses ont bien du mal à évoluer. Cette situation est révélatrice d’un système sportif qui continue à prendre comme unique référence le masculin et qui nie la spécificité des corps féminins.
Dans les colonnes du Telegraph, Kirsty Gilmour appelle à un changement de règlement et surtout à plus de représentation féminine dans les instances sportives. Il faut « Amener les femmes à des postes de pouvoir et d’autorité », insiste-t-elle, pour construire des règles sportives plus humaines, plus inclusives, et simplement plus justes. « Ce n’est pas une question de privilège, c’est une question de dignité. »
En 2025, doit-on encore rappeler qu’avoir ses règles n’est ni une faute, ni un retard, ni une triche ?