Politique Marche Mondiale des Femmes 2010 : une Bretonne au sud-Kivu

Le 17 octobre pour l’étape finale de la Marche Mondiale des Femmes 2010, huit Françaises seront au sud-Kivu, dont une Bretonne, Catherine Desbruyères, présidente de la MMF22.

La Marche Mondiale des Femmes 22 (Côtes d’Armor) fête cette année ses dix ans. Pour Catherine Desbruyères, sa présidente, l’aventure a commencé aussi dès la première Marche des Femmes.

La MMF22 ne s’en tient pas au rythme de l’organisation internationale mais propose régulièrement des temps d’information et de débats. « Pour nous les droits des femmes, c’est ici et là-bas » précise Catherine Desbruyères, se souvenant des actions menées en 2000 devant l’ONU à New York ou en 2005 au Burkina Fasso où elle était présente avec d’autres femmes bretonnes.  « C’est pourquoi – poursuit-elle – entre deux marches mondiales, on aime bien avoir un travail militant ancré dans notre région. »

Ainsi la MMF22 a-t-elle menée une sérieuse enquête entre 2000 et 2005 sur le temps de travail des femmes. Une manière de montrer, analyse quantitative à l’appui avec une centaine de femmes interrogées, que le travail à temps partiel n’est jamais choisi, mais toujours subi par les femmes et qu’il les conduit à une grande précarité.

La Marche Mondiale 2010, les Bretonnes l’ont déjà anticipée. Elle a eu lieu en octobre 2009 au cœur de la région, à Murs de Bretagne, avec quelques invitées venues du monde entier : deux Polonaises, deux Ukrainiennes, une Belge, deux Nigériennes et trois Algériennes.

« Ici, on a toujours beaucoup travaillé sur l’autonomie économique des femmes – rappelle Catherine Desbruyères – Et c’était fantastique de voir que cette question traverse toutes celles concernant la condition féminine. Des femmes de pays et de cultures très divers, des femmes aussi différentes que les Polonaises et les Nigériennes du sud disaient la même chose ! »

Cette année, la Bretagne sera donc représentée en République Démocratique du Congo où les femmes sont victimes de guerres incessantes depuis une quinzaine d’années, traitées comme butin de guerre, massacrées, violées.

Pour Catherine Desbruyères, c’est un honneur de faire partie de la délégation française que s’apprêtent à accueillir les militantes congolaises dans des conditions extrêmes qui expliquent le nombre limité de participantes. Chacun de ces rendez-vous mondiaux est pour elle « une occasion fantastique de rencontrer des militantes du monde entier. »

Geneviève ROY ÉGALITÉ

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