• Rhobi samwelly : « Moi, Rhobi, je suis féministe ! »

    Rhobi Samwelly est directrice de l’association Hope for Girls and Women en Tanzanie; elle est une survivante de mutilation sexuelle génitale. Militant sans relâche pour protéger les femmes et les filles, son association fait du plaidoyer au sein des communautés pour que ces exactions cessent. Rhobi Samwelly nous raconte la souffrance qu’elle a vécue, mais […]

  • Que l’allaitement soit un choix vraiment libre pour les femmes

    Octobre est le mois contre le cancer du sein et aussi de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel. Que ce dernier soit un choix vraiment libre et éclairé : c’est le but du Forum européen pour l’allaitement maternel ouvert au public et aux spécialistes le 12 octobre 2024 à Nice. Il a été lancé par l’association […]

  • Yolande Fleury : « Notre objectif est de présenter des modèles inspirants capables de motiver et d’élever d’autres femmes. »

    La Béninoise, Yolande Fleury, vient de lancer un magazine trimestriel Belles et Actives qui aborde la condition des Africaines et propose des modèles de femmes inspirantes. Un magazine engagé mais pas comme les autres… Pourquoi avoir choisi de créer un magazine qui ne parle que des femmes ? Belles et Actives s’adresse principalement aux femmes […]

  • Abier El Masri : « Je sais ce que ça fait de se sentir dépossédée de ses droits fondamentaux »

    La Palestinienne Abier El Masri travaille pour l’organisation internationale Human Rights Watch et milite activement pour les droits humains et les droits des femmes en Palestine et ailleurs dans le monde. Abier El Masri se confie sur les restrictions qui pèsent au quotidien sur l’ensemble de la population à Gaza depuis longtemps, mais également, et […]

  • Pont de Suresnes, Hôtels Campanile et Première classe. Les femmes de chambre en grève

    Une grève a commencé le 19 août 2024 à Pont de Suresnes et se poursuit depuis un mois. Quinze salarié.es des hôtels Campanile et Première classe du groupe Louvre hôtels y participent, avec plusieurs revendications : Une femme de chambre malienne vient d’être licenciée, elle travaille à l’hôtel depuis 2013. Elle a un problème à cause […]

  • Chronique l’air du psy : Un Amor

    Déjà enfant, la réalisatrice espagnole, Isabel Coixet, annonçait à sa famille qu’elle serait réalisatrice de cinéma. Il faut dire que sa grand-mère vendait les billets du cinéma barcelonais de son quartier de naissance, offrant à sa petite-fille la possibilité d’assouvir son appétit cinéphile… La caméra Super 8 arrivera quelques années plus tard. La cinéaste affirme […]

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DOSSIERS

L’Algérie au féminin

Société civile, lois en vigueur, culture et mœurs, où en sont les droits des femmes en Algérie ? Retour sur la situation non pas vu du ciel, mais à hauteur d’Homme, et plus exactement à hauteur de Femme. Historiquement, le périple des Algériennes a été rude. Quand en 1962, l’Algérie fut libérée de la colonisation française, plus de 90% des Algériennes étaient analphabètes en raison du manque d’accès des élèves Algérien·nes. aux établissements scolaires. Quant au droit de vote, acquis pour les Françaises en 1944, il ne sera octroyé en Algérie qu’en 1958 après pression de la part du Conseil économique et social de l’ONU dès 1953. Durant la guerre d’Algérie, on compte nombre de résistantes devenues des figures de la révolution mais aucune d’entre elles n’a été nommée à un poste à responsabilité politique ou militaire. Le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) ne comptait que des hommes. En 1984, le Code de la Famille surnommé par les féministes algériennes “le Code de l’Infamie” prend forme et inscrit dans la loi des inégalités entre les femmes, et les hommes. Ainsi, répudiation, polygamie, inégalité successorale, minorité à vie sont le lot quotidien des femmes en Algérie. Vers la fin des années 80, un courant islamiste frappe l’Algérie après une crise économique et en 1992 commence une guerre civile entre l’État et le Groupe Islamiste Armé (GIA). Cette période est également appelée “La décennie noire”. Cette guerre, comme souvent, a pris le corps des femmes comme champ de bataille. Les femmes étaient contraintes à se voiler et se faisaient assassiner si elles opposaient une quelconque résistance, et parfois même sans aucune raison apparente. Malgré un climat insécure, la lutte des droits des femmes est restée une priorité pour des militantes et des avocates qui ont contribué à la protection des droits des femmes jusqu’à obtenir en 2015 une législation qui inscrit dans la loi plusieurs articles qui condamnent spécifiquement les violences faites aux femmes. En 2019, pendant le Hirak, une révolution populaire, la question des droits des femmes et de l’abrogation des articles discriminants dans le code de la famille a également rassemblé bon nombre de militantes mais n’a pas eu l’écho escompté auprès du peuple. La lutte pour la protection des droits des femmes en Algérie continue jusqu’à aujourd’hui.

Sonia Gassemi 50-50 Magazine