• C’est l’été !

    Chères lectrices, chers lecteurs, 50-50 Magazine  prend ses congés d’été.  Nous nous retrouvons en septembre avec une nouvelle formule, mais chut… c’est une surprise ! Toute l’équipe de 50-50 Magazine vous souhaite de belles vacances et vous donne rendez-vous à la rentrée.

  • Dilek Elveren : « L’égalité femmes/hommes, c’est mon combat »

    La Turco-Belge Dilek Elveren est experte des droits des femmes sur la scène internationale avec un pied en France, l’autre en Turquie. Dilek Elveren a été chargée de s’assurer de la prise en compte du genre dans des missions de Médecins du Monde notamment à Haïti et en Algérie, et par la suite, responsable de […]

  • Rita el Khayat : « Donner la vie pour envoyer ses fils à la guerre, ce n’est pas concevable »

    Proposée pour le prix Nobel de la paix, la Marocaine, psychiatre, psychanalyste et anthropologue, Rita el Khayat est, avant tout, une femme engagée. Depuis des décennies, elle explore les mécanismes de domination masculine et féminine en lien avec les violences faites aux femmes. En visitant plus de 90 pays, Rita el Khayat a pu comparer […]

  • Faire barrage à l’extrême droite et à la réaction : Défendre fermement les intérêts des femmes des milieux populaires

    Les résultats des élections européennes du 9 juin ont confirmé les estimations des différents instituts de sondages. Elles ont été marquées par un taux d’abstention élevé qui exprime aussi un rejet de l’UE et sa politique néolibérale. Les élections européennes ont été utilisées en France pour faire une campagne politique au niveau national. Le RN […]

  • CHRONIQUE L’AIRE DU PSY «Celle qui ne dit pas a dit» de Sarah Pèpe

    Je me souviens du premier texte qui m’a fait découvrir l’écriture de Sarah Pèpe. Il s’agissait d’une pièce pour adolescent·es intitulée «La ligne». Il y était question du pouvoir, de son installation à partir d’un dire auquel les autres se soumettaient, «s’exécutaient» pour le dire littéralement. A partir de l’installation de frontières, naissait la propriété… […]

  • Nancy Huston s’interroge sur les violences masculines

    Dans son dernier livre Francia, l’écrivaine franco-canadienne Nancy Huston nous emmène au bois de Boulogne partager une journée de Francia, prostituée trans colombienne, livre qui mêle le vécu de cette personne venue en France pour aider sa famille en fuyant la violence, et le portrait des 17 hommes qui lui rendent visite ce jour là. […]

Articles récents

DOSSIERS

L’Algérie au féminin

Société civile, lois en vigueur, culture et mœurs, où en sont les droits des femmes en Algérie ? Retour sur la situation non pas vu du ciel, mais à hauteur d’Homme, et plus exactement à hauteur de Femme. Historiquement, le périple des Algériennes a été rude. Quand en 1962, l’Algérie fut libérée de la colonisation française, plus de 90% des Algériennes étaient analphabètes en raison du manque d’accès des élèves Algérien·nes. aux établissements scolaires. Quant au droit de vote, acquis pour les Françaises en 1944, il ne sera octroyé en Algérie qu’en 1958 après pression de la part du Conseil économique et social de l’ONU dès 1953. Durant la guerre d’Algérie, on compte nombre de résistantes devenues des figures de la révolution mais aucune d’entre elles n’a été nommée à un poste à responsabilité politique ou militaire. Le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) ne comptait que des hommes. En 1984, le Code de la Famille surnommé par les féministes algériennes “le Code de l’Infamie” prend forme et inscrit dans la loi des inégalités entre les femmes, et les hommes. Ainsi, répudiation, polygamie, inégalité successorale, minorité à vie sont le lot quotidien des femmes en Algérie. Vers la fin des années 80, un courant islamiste frappe l’Algérie après une crise économique et en 1992 commence une guerre civile entre l’État et le Groupe Islamiste Armé (GIA). Cette période est également appelée “La décennie noire”. Cette guerre, comme souvent, a pris le corps des femmes comme champ de bataille. Les femmes étaient contraintes à se voiler et se faisaient assassiner si elles opposaient une quelconque résistance, et parfois même sans aucune raison apparente. Malgré un climat insécure, la lutte des droits des femmes est restée une priorité pour des militantes et des avocates qui ont contribué à la protection des droits des femmes jusqu’à obtenir en 2015 une législation qui inscrit dans la loi plusieurs articles qui condamnent spécifiquement les violences faites aux femmes. En 2019, pendant le Hirak, une révolution populaire, la question des droits des femmes et de l’abrogation des articles discriminants dans le code de la famille a également rassemblé bon nombre de militantes mais n’a pas eu l’écho escompté auprès du peuple. La lutte pour la protection des droits des femmes en Algérie continue jusqu’à aujourd’hui.

Sonia Gassemi 50-50 Magazine