Brèves Viols et massacres de 2009 en Guinée : « crime contre l’humanité » pour Human Rights Watch

A Conakry, le 28 septembre 2009, des centaines de membres des forces de sécurité faisaient irruption dans un stade et ouvraient le feu sur des milliers de partisans de l’opposition :

« À la fin de l’après-midi, au moins 150 Guinéens gisaient morts ou mourant, et des dizaines de femmes avaient subi des violences sexuelles brutales, y compris des viols individuels ou collectifs ».

Dans un communiqué du 27 septembre, Human Right Watch rappelle que les victimes du massacre du stade attendent toujours que justice soit faite :

« Il serait temps pour les victimes et les proches de ceux qui ont perdu la vie de voir les auteurs des crimes atroces du 28 septembre 2009 être obligés de répondre de leurs actes », a déclaré Elise Keppler, juriste senior au programme Justice internationale de Human Rights Watch. « De plus, l’absence continuelle de mesures de la part de l’État visant à poursuivre les violateurs des droits humains responsables de plusieurs décennies de répression en Guinée a encouragé d’autres abus ».

L’ONG a mené une enquête en 2009 qui révèle que « les viols et les autres abus perpétrés par les forces de sécurité le 28 septembre et après s’élèvent au rang de crimes contre l’humanité, étant donné leur ampleur et leur nature systématique ». Une commission des Nations Unies a également jugé que des crimes contre l’humanité ont été commis.

Prochainement, Human Right Watch publiera un rapport sur la mission de recherche, conduite en juin 2012, pour « évaluer la progression de l’enquête sur le massacre dans le but de promouvoir une enquête et des procès efficaces et justes au sein du pays ».

 

Lire le rapport de Human Rights Watch intitulé « “Nous avons vécu dans l’obscuritéˮ

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