Articles récents \ France \ Société PREMIERE CONFERENCE DU RESEAU INTERNATIONAL FEMINISTE ET LAÏQUE

Le Réseau International Féministe et Laïque (RIFL) a été créé à l’initiative de Femmes Solidaires qui avait, depuis des années, des contacts avec des associations, partageant les mêmes revendications, mais pour certaines très isolées.

Le RIFL est un réseau d’informations, d’échanges et d’actions . Il a été cofondé, en janvier 2013,lors du congrès de Femmes Solidaires, par dix associations de dix pays différents : l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie, le Pérou, l’Inde, la Suède, le Somaliland, l’Ethiopie, le Kurdistan et la France.
« Dans un contexte qui se durcit pour les femmes en particulier, il était urgent de se mobiliser, de rompre l’isolement que vivent certaines d’entre elles. Le RIFL est un outil pour ses membres. Il concoure à alerter, diffuser des informations et coordonner des actions… Il aide à gagner en efficacité dans la lutte pour les droits des femmes » explique Sabine Salmon, présidente de Femmes Solidaires.
Le réseau réaffirme des principes universels de laïcité, égalité et mixité pour les droits des femmes.
Une charte des valeurs a été rédigé à l’issue des premières réunions de travail.
Les fondatrices du RIFL, bien qu’affrontant au quotidien des situations différentes, ont dressé des constats similaires :

  •  « L’égalité entre les femmes et les hommes doit être une priorité politique afin d’éliminer toute discrimination fondée sur le sexe, l’orientation sexuelle, l’origine ethnique ou le handicap.
  •  La crise économique mondiale que nous traversons engendre une crise sociale et politique : la montée de toutes les formes d’intégrismes religieux et politiques contribuent, à l’émergence d’idéologies qui visent à l’instauration d’un système d’oppression des femmes. Le RIFL réaffirme l’imprescriptibilité des principes de la liberté de conscience et de l’égalité entre les femmes et les hommes.
  •  La laïcité doit être un principe constitutionnel indispensable à l’édification d’Etats démocratiques, seuls Etats capables de garantir à long terme l’égalité et l’émancipation des femmes. La reconnaissance de la liberté de conscience et la séparation de l’Etat et des institutions religieuses, ainsi que, de manière plus globale, le respect des libertés individuelles (liberté de pensée, d’expression, de réunion, etc.) sont nécessaires à l’émergence d’Etats démocratiques et à la paix civile. »

Les fondatrices du réseau se sont rencontrées plusieurs fois depuis janvier 2013 pour faire le point sur les mobilisations.
Le réseau a deux marraines : Djemila Benhabib Journaliste, essayiste, femme politique et militante contre le fondamentalisme musulman et Chalha Chafik, sociologue, écrivaine et fondatrice de l’ADRIC.
La première conférence du RIFL
La première conférence du RIFL aura lieu les 7 et 8 novembre 2014 à Paris. Elle rassemblera les fondatrices des dix pays ainsi que les associations qui les ont rejointes.
Les animatrices du réseau débattront de la laïcité, des fondements des féminicides, de la nécessité de combattre la marchandisation des corps et des discours religieux-politiques conservateurs.
«Il y a urgence de donner la parole aux femmes qui ne peuvent pas se faire entendre dans leur propre pays. Elles ont besoin d’être entendues, soutenues. Les Tunisiennes ont utilisé les réseaux sociaux comme outil de résistance. Mais il est compliqué, par exemple, pour les Somaliennes de porter des revendication dans leur propre pays» souligne Sabine Salmon.
 
Caroline Flepp 50-50
50-50 magazine est partenaire de la première conférence du RIFL
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