Brèves Burkini : le Conseil d’Etat est passé à côté de l’essentiel
Le Conseil d’État a jugé que les arrêtés municipaux d’interdiction, qui emportent l’assentiment populaire, ne sont pas juridiquement fondés et qu’il faut démontrer le trouble à l’ordre public. C’est oublier que l’ordre public ne saurait se réduire à la question de la sécurité publique et qu’il implique le respect des valeurs communes de la République, parmi lesquelles l’égalité femmes/hommes.
Le Conseil d’Etat est passé à côté de l’essentiel : la provocation symbolique à la violence sexiste et une remise en cause de l’esprit de la laïcité.Une telle décision ne saurait calmer les esprits au contraire, car elle donne le sentiment que la plus haute juridiction de l’Etat retire aux élus locaux le pouvoir de défendre les valeurs de la République.
Il est regrettable que certaines associations supposées promouvoir le droit des femmes préfèrent s’apitoyer sur les porteuses de burkini, ce qui est une façon de les infantiliser, plutôt que de défendre les vraies victimes : les femmes de culture musulmane qui tentent de résister aux pressions des intégristes islamistes.
Signataires : Ligue du Droit International des Femmes; Assemblée des Femmes; Femmes Monde; Femmes sans voile d’Aubervilliers; Jeunes Femmes; Le chevalier de la Barre, Libres MarianneS; Regards de Femmes; Réseau Féministe « Ruptures »; Réussir l’égalité Femmes-Hommes; SOS Sexisme; Valeurs de Femmes.