Brèves Les femmes de chambre de l’hôtel Ibis s’invitent chez M Schiappa

Depuis le 17 juillet 2019, les femmes de chambre de l’hôtel Ibis des Batignolles, sous-traitées à la société STN, sont en grève pour réclamer la fin de la sous-traitance et leur embauche directe par le groupe ACCOR, propriétaire de l’hôtel. Soutenues, entre autres, par la CGT, elles se battent pour des conditions de travail décentes, contre la précarité et l’esclavage moderne, et dénoncent la politique menée par la direction de l’hôtel envers ses employé.es. A l’occasion de la grève, il a été mis en lumière qu’une femme de chambre avait été violée par l’ancien directeur de l’hôtel, il y a plus de 2 ans. Ce dernier a été licencié, mais aucun soutien à la salariée n’a été apporté, bien au contraire : la Direction de l’Ibis et de STN ont cherché à taire les faits.

Le mépris des femmes, notamment des femmes pauvres, des femmes noires, révèle les rouages du système d’exploitation et d’oppression à l’œuvre chez Ibis et son sous-traitant et plus largement dans l’industrie de l’hôtellerie, estiment les grévistes. Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration arrive en tête des secteurs où les femmes sont le plus exposées au harcèlement sexuel, et concentre à lui seul le double des chiffres des personnes déclarant avoir subi un harcèlement, tous secteurs confondus.

M Schiappa avait déclaré en juin dernier vouloir «défendre les femmes de chambre». Néanmoins, aucune rencontre n’a été organisée entre les principales intéressées et la secrétaire d’État qui n’a mis en place aucune mesure pour améliorer la situation des femmes de chambre. Les grévistes appellent la secrétaire d’État à agir.

Le 12 septembre, un rassemblement est organisé à 12 h devant le cabinet de M Schiappa, 55 rue Saint-Dominique à Paris.

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