Brèves Enquête de l’UNEF sur les discriminations à l’université

Contre le sexisme, le racisme, l’homophobie, les violences policières, la destruction de l’environnement, les étudiant·es se mobilisent en masse et demandent plus d’égalité. Pourtant, au sein même des structures qui les accueillent, les discriminations sont nombreuses. L’Union nationale des étudiants de France (UNEF) a publié, le 18 juin 2020, les résultats de sa grande enquête sur les discriminations à l’université, qui présente un bilan national et un classement des établissements universitaires français.

7 % des universités ne communiquent sur aucun dispositif de lutte contre les discriminations, et 45,1 % ne disposent pas d’une cellule de veille et d’écoute (CVE). Seules 17,7 % des universités ont un dispositif institutionnel contre le racisme, tandis que 76,9 % des CVE ne traitent pas du tout du racisme. En ce qui concerne les femmes, 46 % des universités n’ont pas mis en place de chargé·es de mission égalité femmes-hommes, et à peine 8,5 % proposent des protections périodiques.

Ces quelques exemples tirés de l’enquête suffisent à identifier de réels problèmes : cellules d’écoute insuffisantes, questions du racisme, des transidentités et des LGBTI+phobies négligées, absence d’actions institutionnelles, enseignements stéréotypés et discriminants… L’UNEF réclame au gouvernement une politique ambitieuse de lutte contre les discriminations, ainsi que des réformes législatives et un investissement financier.

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