Brèves Réouverture du tchat d’En avant toute(s)

Le tchat commentonsaime.fr, créé par l’association féministe En avant toute(s), avait fermé ses portes durant quelques semaines. Il réouvre dès ce lundi 7 septembre, 6 jours sur 7. Il s’agit du premier tchat de France destiné aux femmes et personnes LGBTQIA+ de 15 à 25 ans victimes de violences, notamment au sein du couple et de la famille.

L’écrit pour échapper à la surveillance 
Anonyme, sécurisé et gratuit, le tchat met en relation des jeunes subissant des violences sexistes et sexuelles avec des professionnelles formées à l’écoute et l’accueil des victimes. Il s’adresse à toutes celles et ceux qui pensent vivre ou avoir vécu des violences, notamment dans le cadre familial ou amoureux, qui ont besoin d’informations et de conseils. Le format de l’écrit a été pensé pour ces victimes. En effet “les femmes victimes de violences ont besoin d’être accompagnées en toute discrétion, depuis chez elles, en trompant la vigilance de leur bourreau”, explique Louise Delavier, porte-parole d’En avant toute(s). Avec une option pour fermer directement la fenêtre, situé sur un site qui n’annonce pas le sujet, le tchat de commentonsaime.fr permet de répondre à ces enjeux.

Un service renforcé durant le confinement 
Pour répondre à l’urgence du confinement, particulièrement dangereux et éprouvant pour les femmes et enfants victimes de violences, l’association a étendu les capacités du tchat. “Au premier semestre 2020, près de 1 800 échanges ont été effectués avec des victimes de violences. C’est 1 500 de plus que sur toute l’année 2019, contextualise Louise Delavier.

Violences sexistes, sexuelles et conjugales : les jeunes aussi concerné.es
Le tchat a permis de comprendre à quel point les jeunes femmes sont concernées par les violences sexistes et sexuelles. Les violences conjugales par exemple, ne concernent pas que les mères de famille. “Quand on est jeune et qu’on découvre l’amour, on a parfois du mal à poser des limites et à comprendre ce qui est correct ou non. Notre tchat permet d’accompagner ces personnes”, explique Louise Delavier, avant de conclure : “Mais plus largement, on se rend compte que les agresseurs sont des adultes, mais aussi de très jeunes adolescents. Il y a un réel problème de fond sur lequel l’association travaille”, explique Louise Delavier.

En avant toute(s)

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