Média Marinette : Le patriarcat nique la sexualité

Marinette analyse la sexualité et les rapports de domination post-#MeToo. “Les hommes se sont inquiétés publiquement et bruyamment de ne pas savoir comment on distingue un rapport consenti d’un viol. Plus exactement, ils ne s’inquiétaient pas trop du risque de violer quelqu’un par accident, ils s’inquiétaient plutôt du fait que maintenant on pouvait leur en tenir rigueur”

L’invitée, Noémie Renard, autrice du livre En finir avec la culture du viol, analyse les réactions de rejet vis-à-vis du mouvement #MeToo par l’existence de deux visions de la sexualité : une sexualité conservatrice (vision héritée de l’Eglise catholique, hétérocentrée, monogame) et une sexualité libre.

Le problème de ces deux visions ? Elles sont androcentrées. Quid des rapports de domination entre hommes et femmes qui permettent encore aujourd’hui autant de violences sexuelles en toute impunité ? Coercition, obéissance sexuelle, pression sociale, peur…. Le slogan “non, c’est non” a-t-il encore du sens quand les femmes se trouvent dans des situations où c’est compliqué, voire impossible, de dire “non” ? Qu’en est-il du “oui” obtenu par contrainte ? Noémie Renard parle aussi de “coercition graduelle” : quand le consentement à un rapport sexuel permet à certains d’imposer des actes ou pratiques sexuelles non-consenties.

Une vidéo qui fait réfléchir sur le lien entre sexualité et contrôle social des femmes !

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