Articles récents \ Culture \ Livres Que faire lire à vos graines de féministes cet été ? Les recommandations de Talents Hauts
L’été, c’est du temps disponible pour lire pour vous mais aussi pour votre progéniture. Nous avons demandé aux éditions Talents Hauts quelques conseils de lecture afin d’occuper vos rejeton.nes tout en les sensibilisant, l’air de rien, à la lutte contre les stéréotypes. Six livres garantis 100% féministo-compatibles, à faire lire quelle que soit la météo sur le lieu de vos vacances.
Une jeune fille apprend, à son corps défendant, à se faire respecter
Pour Agathe, 14 ans, cet été, les vacances n’ont pas le même goût que les années précédentes : Sofiane, son ami d’enfance, a une petite amie, son corps change, les relations avec sa mère sont de plus en plus difficiles, et elle a du mal à mettre les mots sur ses
émotions… Lors d’une soirée, un jeu stupide est organisé. Le gage est un baiser. Warren l’embrasse sans son consentement, devant tout le monde : c’était son premier baiser et on le lui a volé.
Dégoûtée et révoltée, Agathe trouve refuge dans la boxe, et fait la connaissance de Billie qui va l’aider à reprendre confiance en elle et à se battre pour se faire respecter.
• Un roman qui s’inscrit parfaitement dans la collection Ego en abordant des thèmes propres à l’adolescence (les changements corporels, la relation aux adultes et à l’autre sexe…) dans un style percutant et sensible.
• Agathe, une héroïne touchante, qui va grandir et prendre conscience de la difficulté de devenir une femme dans un monde où le sexisme est partout.
• L’amitié entre adolescentes traitée avec justesse.
Corps de fille Marie Lenne-Fouquet 13 ans et plus 208 pages / 8 €
Un conte subtil et profond pour parler de la peur de l’autre, de solidarité et d’hospitalité
Au village, tout le monde ne parle que de « la Furie ». On dit qu’elle pousse de terribles cris, qu’elle veut voler notre pain, qu’elle transmet d’affreuses maladies. Certains veulent se protéger derrière un mur bien haut. Pourtant, personne ne l’a jamais vue. La jeune Albertine veut en avoir le cœur net. Elle entame un audacieux voyage dans la forêt, et, découvre, caché dans une cabane de fortune… un bébé, sa mère et sa grand-mère. Albertine leur tend la main. Peu à peu, d’autres font de même au village. Désormais, plus personne ne les appelle « Furies ».
• En peu de mots, la palette des réactions humaines face à l’étranger, de la xénophobie à l’hospitalité, de la frilosité à l’ouverture.
La Furie Agnès Laroche, illustré par Mathilde George + 5 ans 24 pages / 14 €
Variations sur le thème du consentement
Elégamment reliées par le thème de l’eau, les trois nouvelles de ce recueil explorent la perception du consentement par les adolescent·es. Le plongeoir – À la piscine, deux très jeunes filles sont entraînées malgré elles en haut du plongeoir par deux garçons. D’abord flattées puis inquiètes et tétanisées, elles n’arrivent pas à se défaire de leur emprise. Quand l’une est poussée à l’eau, l’autre parvient enfin à dire non. Un saut dans la rivière – Deux garçons, de 12 et 17 ans, passent la journée au bord d’une rivière. L’aîné, soucieux de répondre aux injonctions viriles, jette le plus jeune dans la rivière pour lui apprendre à nager et faire de lui «un homme». C’est l’amour à la plage – Le regard d’une mère sur le couple que forment son grand ado et sa nouvelle petite copine. Les trois sont à la plage et le jeune homme a bien du mal à comprendre que son amie se fâche lorsqu’il l’entraîne contre son gré dans la mer.
• Domination masculine, injonction à la virilité, sidération des victimes, difficulté à dire non, autant de thèmes forts que l’autrice aborde en trois métaphores.
• L’écriture sensible et subtile d’une écrivaine reconnue.
• Trois courts récits qui permettent d’engager une vraie réflexion avec les jeunes filles et garçons.
Le Plongeoir Elsa Devernois À partir de 13 ans 64 pages / 7 €
Un roman d’anticipation qui mêle habilement enjeux politiques et sanitaires, des thèmes qui résonnent fort dans le contexte actuel
« Vous êtes un immémorant. Suite à l’accident du laboratoire Nostraphen du 8 juillet 2012, vous avez perdu votre capacité à conserver vos souvenirs. À chaque entrée en sommeil paradoxal, votre cerveau détruit les informations emmagasinées durant votre éveil. Votre dernier souvenir remonte au jour de l’accident. » C’est avec ce message déstabilisant que les 30 000 immémorants vivant au sein de l’Institut géré par Nostraphen, se réveillent depuis dix ans. Tous les jours, ils doivent se plier à des tests visant la mise au point d’un remède à leur mal. Mais en réalité, Nostraphen, en lien avec l’armée, recherche un sérum de vérité et se sert des immémorants comme cobayes. Quelques chercheurs résistants, parmi lesquels Emma Lande, ont mis au point, en secret, un traitement qu’ils décident d’administrer à quatre immémorants choisi pour leur personnalité forte : Ren, Maéna, Colette et Daniel. Un matin de janvier 2023, au cours d’une opération minutée, Emma enlève les quatre immémorants. Après une course-poursuite contre les sbires envoyés par Nostraphen, les fuyards rallient la Norvège où des chercheurs sont prêts à les aider, et les immémorants reçoivent les premières doses de leur traitement. Mais pendant ce temps, à l’institut, un chercheur et le chef des mercenaires en charge de la sécurité, remontent leur piste.
• Un roman d’anticipation évocateur des préoccupations actuelles (santé, manipulation…).
• Une écriture très cinématographique et haletante, entre courses-poursuite, enjeux politiques et émotion.
• La richesse et la diversité des personnages qui doivent chaque jour se réapproprier leur vie et apprendre à vivre dans un monde de dix ans plus âgé que celui qu’ils ont connu.
Les Immémorants Solène Ayangma + 13 ans 304 pages / 18 €
Jouer à la poupée, c’est apprendre à être père
Un enfant joue avec sa poupée. Il la promène dans sa poussette, la serre dans ses bras, s’inquiète de ses besoins : « Tu as soif ? », « Tu as faim ? », « Tu veux un bisou ? ». Attendri, un adulte l’interpelle : « Tu joues à la maman ? » En toute innocence, l’enfant lui répond : « Mais non, je joue au papa ! ».
Ma Poupée Annelise Heurtier, illustré par Maurèen Poignonec 16 pages / 11,90 €
Un album qui célèbre toutes les familles et ce qui les unit, quelles qu’elles soient : l’amour !
Elvi a deux mamans. Son ami Nicolas l’interroge : « C’est laquelle, ta vraie maman ? » Une question d’enfant maladroite (que pourrait aussi poser un adulte…), à laquelle Elvi répond avec humour et astuce. Sa vraie maman, c’est celle qui a les cheveux bruns (« Elles ont toutes les deux les cheveux bruns ! » rétorque Nicolas), elle est pirate, tricoteuse de hamac, manucure pour dragons ou dévoreuse de spaghettis. Une démonstration par l’absurde portée par des illustrations tendres et chaleureuses, qui prouvera si besoin est que ce qui unit vraiment une famille, c’est l’amour.
Mes Deux Mamans Bernadette Green, illustré par Anna Zobel + 3 ans 32 pages / 14,90 €