Brèves 25 novembre, journée internationale de luttes contre les violences faites aux femmes

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Ce gouvernement a proclamé par la bouche d’Elisabeth Moreno, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances , qu’ « il n’y avait pas un seul gouvernement qui se soit occupé des violences » contre les femmes « comme nous l’avons fait ». Et de préciser que quatre lois ont été votées depuis l’accession d’Emmanuel Macron au pouvoir.

Si ce gouvernement a été contraint de voter quatre lois c’est d’abord parce qu’il s’est trouvé au milieu de la tornade #MeToo et qu’il subit depuis une pression extrêmement forte. C’est aussi parce qu’aucun gouvernement auparavant n’a voulu voter une loi-cadre comme l’Espagne l’a fait dès 2004. Les pouvoirs colmatent les brèches et tant qu’il n’y aura pas une forte volonté politique de lutter contre ces violences, il faudra voter des lois. Au lieu de cela, tous les gouvernements veulent essayer de sauver les fondements de la justice patriarcale en restreignant la portée des lois votées.

Et pourtant malgré toutes ces lois les féminicides continuent, les victimes sont mal reçues dans les commissariats (#doublepeine), les non lieux et classements sans suite continuent de tomber. Tous les secteurs dénoncent les violences….. ( sport, théâtre, politique, etc.)

Il est urgent d’appliquer les lois votées : par exemple l’article l’article 15-3 du code de procédure pénale qui oblige à recevoir les plaintes de victimes d’infraction pénale ou la loi de 2014 qui instaure une formation obligatoire des professionnel.le.s ou enfin la loi sur l’avortement de 2001 qui instaure trois séances annuelles d’éducation à la sexualité auprès des élèves.

En outre, il faudrait encore voter une loi, globale celle-là, comportant une grande série de mesures indispensables. L’une d’entre elles serait particulièrement significative : créer comme en Espagne des tribunaux spécialisés contre les violences sexistes et sexuelles avec des magistrat.e.s volontaires, motivé.e.s et sérieusement formé.e. s. Peut être qu’à partir de là les victimes auraient plus confiance envers la justice de leur pays.

Collectif National pour les Droits des Femmes

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