Articles récents \ France \ Politique 8 mars : nous sommes des femmes fortes et nous sommes fières !

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8 Mars tout le monde ne le sait peut-être pas mais ce n’est pas la journée de la femme mais bien la journée internationale des droits des femmes ! Les femmes au cours du temps ont mené et mènent des combats et c’est le jour de les célébrer ! Nous représentons la moitié de l’humanité, nous voulons des droits !

Le #pépitessexistes sur twitter à recensé un nombre incalculable de posts d’entreprises et de groupes qui font du «féminisme washing». Ils utilisent le 8 mars à des fins mercantiles où pour se donner une bonne image de marque auprès d’un public de plus en plus sensibilisé à la question des droit des femmes. Nous ne voulons pas de roses, ni de réductions sur le maquillage en ce jour important ! Ces entreprises récupèrent de l’argent sur notre dos en nous ramenant à notre «nature» de femmes douces qui prennent soin d’elles et en utilisant les combats féministes pour faire du profit. Mais nous sommes des femmes fortes et nous sommes fières !

SHEIN

La manifestation s’est déroulée en plusieurs étapes afin de parcourir la ville et de revendiquer des droits devant des endroits symboliques! Elle a débuté à Gare du Nord où les femmes de nombreux pays se sont unies en un grand cortège pour défiler lors de cette journée. Nous sommes unies, vive la sororité !

La manifestation s’est poursuivie vers la place de la République où à 15h40 a eu lieu un énorme sitting car nous sommes encore très loin de l’égalité entre les femmes et les hommes, particulièrement au travail : les femmes gagnent, en moyenne, toujours 25 % de salaire en moins ! Chaque jour pour une journée de travail type, c’est comme si les femmes arrêtaient d’être payées à 15h40. Nous voulons être reconnues dans nos métiers, bien payées, à égalité avec les hommes ! Cette étape était aussi importante pour revendiquer la régularisation des femmes sans papier qui sont les plus exploitées, ainsi que de réclamer un logement décent pour tou·tes !

Le Cimetière du Père Lachaise à été une étape plus qu’émouvante. Une oratrice a dressé le bilan de la «grande cause nationale du quinquennat» d’Emmanuel Macron en indiquant chaque année combien de femmes sont mortes. 600 femmes étaient débout, pancartes en main, chacune représentant une des victimes de féminicides de ces cinq dernières années. Les femmes tombaient au fur et à mesure que l’oratrice égrenait les années. A la fin, 600 femmes étaient allongées devant les portes du cimetière du père Lachaise, une masse de corps énorme, immobile. Une minute de silence émouvante s’est écoulée, pendant laquelle nombreuses et nombreux ont versé des larmes. Le « die in » s’est terminé sur la fermeture symbolique des portes du cimetière, les femmes se sont relevées et ont hurlé «PAS UNE DE PLUS» le poing en l’air ! Nous ne voulons plus compter nos mortes !

La suite du cortège est passée devant le lycée Voltaire car il est important de rappeler que le rapport de 2020 de l’observatoire étudiant des violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur a dressé un bilan terrifiant sur les violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur. Au cours de leurs études, 58% des répondant·es ont été témoins ou victimes de violence verbale, 48% de contact physique non-désiré, 40 % de propos LGBTQI + phobes. 9% ont été témoins ou victimes de viol. Les faits sont majoritairement commis par des étudiants de genre masculin. On remarque aussi que des filières sont de plus en plus délaissées par les filles et ce peut être accentué par la nouvelle réforme des lycées. En effet, le rapport montre une baisse de 6% du nombre de femmes diplômées de la tech en France. Il est temps de dire stop aux violences sexuelles dans l’enseignement supérieur ! Nous voulons des filles dans les sciences !

Les dernières étapes de la colline et de l’hôpital Tenon rappellent qu’il est nécessaire de créer un vrai statut de la Fonction Publique pour les Accompagnant·es des Elèves en Situation de Handicap (AESH). Ce sont souvent femmes,  qui ont des contrats à temps partiels et vivent dans des conditions précaires. Il est temps de revaloriser les salaires des soignant·es, d’augmenter les moyens pour l’hôpital public. Les femmes doivent avoir librement accès à l’IVG qui est un droit fondamental ! Nous voulons un centre d’IVG par hôpital ! Ce sont nos corps, nos choix et ferme ta gueule ! Il est temps de dire stop aux violences obstétricales et gynécologiques !

Camille Goasduff 50-50 Magazine

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