Brèves E. Macron : #NousToutes ne lâche rien !

NousToutes

Nous sommes prêt•es. Prêt•es à nous mobiliser pour les cinq ans à venir, pour qu’enfin une politique ambitieuse et budgétée soit mise en œuvre pour en finir avec les violences de genre. Durant l’entre-deux tour, le Collectif #NousToutes a appelé à ce qu’aucune voix féministe ne se porte sur Marine Le Pen, désormais Emmanuel Macron doit acter dès les premiers jours de son mandat des mesures à la hauteur de l’enjeu, de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

Nous sommes prêt•es pour faire pression sur son prochain gouvernement. Pour les 5 ans à venir. Au soir de son investiture, le Président de la République a souhaité “remercier l’ensemble des Français•es (note, pour leur vote contre l’extrême droite) et leur dire qu’il a conscience que ce vote [l’]oblige pour les années à venir”. Ces remerciements et ces belles paroles ne vaudront rien si elles ne sont pas suivies d’actes concrets. Nous voulons des actes forts et ambitieux, pour qu’enfin “l’égalité femmes-hommes, et la lutte contre les violences de genre” deviennent une véritable “Grande cause du quinquennat”.

Nous sommes prêt•es car depuis cinq ans, nous avons constaté à quel point cette pseudo “Grande Cause” a été dévoyée à des fins de pure communication par le gouvernement et la politique d’Emmanuel Macron.Nous n’avons eu de cesse de dénoncer son manque d’actions et de volonté politique. Des mesures, il y en a eu mais elles sont largement insuffisantes pour en finir avec les violences de genre. Comment peut-on protéger les victimes de violences au sein du couple alors que 4 sur 10 ne trouvent pas de solution d’hébergement ? Alors que l’on ne dispose que de 3 500 téléphones graves dangers et 1 000 bracelets anti-rapprochement (dont il ne reste que 350 à attribués) ? Comment peut-on recueillir la parole des victimes sereinement, quand seulement 35% des policier•ères ont été formé•es faute d’une d’une formation obligatoire ? Comment peut-on assurer le suivi judiciaire de ces affaires quand 70% des plaintes sont classées sans suite et quand rien n’est fait pour en finir avec la théorie du “syndrôme d’aliénation parentale” ? Comment peut-on en finir définitivement avec les violences de genre quand aucune politique de prévention n’est mise en œuvre notamment à destination des plus jeunes ?

Nous sommes prêt•es, parce que depuis cinq ans, face au manque d’actions du gouvernement, nous n’avons eu de cesse de porter les mêmes revendications. Ces solutions, nous les connaissons : elles ont fait leurs preuves dans d’autres pays, lorsqu’elles sont suffisamment budgétées. Nous exigeons dès les premiers jours de ce second mandat : l’ouverture de 15 000 à 30 000 places d’hébergement pérennes, dédiées et spécialisées ; la formation obligatoire de tous•tes les professionnel•les susceptibles d’être et des sanctions à l’encontre des policiers auteurs de violences de genre ; l’instauration d’un brevet de la non-violence et l’application effective de loi de 2001 sur les  cours d’éducation à la vie sexuelle et affective ; la création de tribunaux dédiés et la fin du recours à la théorie du “syndrôme d’aliénation parentale” … Mais pour cela, il faut accorder un budget d’un milliard d’euros exclusivement pour la lutte contre les violences conjugales et mener une politique féministe transervsale – sans quoi cela ne sera que de la poudre de perlimpinpin sans le moindre effet.

Nous sommes prêt•es pour nous mobiliser pour les cinq années à venir. Ces cinq ans ne se joueront pas uniquement au sein de l’Elysée. Elles doivent aussi se jouer lors des législatives des 12 et 19 juin, pour porter nos causes féministes, d’égalité et de non-violence en votant pour des député•es qui pourront défendre ces sujets.

Elles doivent aussi et surtout se jouer dans la rue, uni•es pour faire pression sur le gouvernement. Depuis cinq ans, nous nous sommes mobilisé•es et révolté•es comme jamais auparavant, (re)mettant dans le débat public les sujets des violences de genre. Mais si nous voulons continuer de faire avancer cette cause et en finir avec les violences sexistes et sexuelles dont sont majoritairement victimes les femmes, les minorités de genre et les enfants, nous devrons porter encore plus haut et fort nos voix féministes et nos luttes. Pour les cinq ans à venir, le Collectif #NousToutes ne lâchera rien ! Jamais !

#NousToutes

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