Brèves Etat des lieux des droits LGBTQIA+ en France en 2022

La communauté LGBTQIA+ continue de lutter contre les violations flagrantes des droits humains commises en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Combattre les attitudes homophobes et la discrimination auxquelles les personnes LGBTQIA+ sont exposées à leur quotidien, c’est défendre les valeurs universelles d’égalité et de dignité pour tou·te·s et croire en une société plus inclusive où chacun·e a sa place.

Le 17 mai 2022 marque la dix-septième année de la journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie – en commémoration de la la décision prise par l’OMS ce même-jour en 1990 de ne plus considérer l’homosexualité comme une maladie mentale, mais commeune orientation sexuelle à l’instar de l’hétérosexualité.

Alors que la lutte contre les discriminations et les violences contre les minorités de genre dure officiellement depuis les années 1970 avec les émeutes de Stonewall, ces dix-sept années ont vu s’améliorer les conditions de vie des personnes LGBTQIA+ et la représentation sans précédent de cette communauté. Mais ces évolutions arrivent trop lentement.

Encore 69 pays criminalisent l’homosexualité et pour une majorité d’État les personnes transgenres n’existent pas : elles sont poursuivies via des lois qui condamnent l’indécence, le travestissement ou le travail du sexe. Les attaques contre les femmes lesbiennes persistent et les mutilations médicales sur les personnes intersexes ne sont que condamnées par l’ONU. Alors qu’il est primordial de continuer à fournir des données, des recherches et des informations précises pour informer l’activisme mondial sur les questions LGBTQIA+.

Il serait très ambitieux de penser que la France aurait le pouvoir d’influencer les mentalités à l’étranger, mais elle se doit d’être exemplaire et de développer des axes de soutien. Comme soutenir une meilleure prise en compte des vulnérabilités liées à l’orientation sexuelle ou l’identité de genre des personnes réfugiées, agir via un appui symbolique et financier à des ONG, des militantes et des militants, des projets solidaires qui œuvrent directement ou indirectement pour une meilleure inclusion et protection des personnes LGBTQIA+ de par le monde.

La France s’est retrouvée à la treizième place au classement Rainbow Europe, un classement basé sur les lois et les politiques garantissant les droits LGBTI+ établi par ILGA Europe en 2020. Depuis les thérapies de conversion ont été interdites sur le territoire et l’accès à la PMA aux couples du même sexe a été adopté. L’agenda international doit refléter cet effort. Élisabeth Moreno, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances a d’ailleurs souligné la nécessité de « faire de l’égalité pour les personnes lesbiennes, gays, bi et trans une égalité concrète et effective, et faire des personnes LGBT+ des citoyennes et des citoyens à part entière dans notre pays ».

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