Brèves Nous battre pour continuer à conquérir nos droits
Emmanuel Macron n’aura pas la majorité absolue à l’Assemblée où une armée de godillots courbait l’échine devant l’exécutif qui donnait le la. Ainsi, la démonstration est faite : le rejet du pouvoir est énorme : le mépris de classe, l’arrogance quasi aristocratique, sont unanimement décriés. Cette situation est le résultat de toutes les réformes néo libérales menées lors du précédent quinquennat qui ont érodée encore la situation des plus pauvres, le plus souvent des femmes.
L’union des forces de gauche a redonné de l’espoir à tou·te·s les laissé·e·s pour compte de cette mondialisation dévastatrice. La NUPES fera entendre leur voix au parlement. Nous nous en félicitons.
Mais l’extrême droite a réalisé des scores inégalés, sans même faire campagne, en prétendant être du côté des pauvres et des démuni·e·s. Sa « solution » à la crise c’est de s’en prendre aux immigré·e·s.
L’absence de consigne de la part de la majorité présidentielle appelant à battre le RN, la diabolisation de la NUPES sur le mode « bolchévique le couteau entre les dents » a conduit à cette situation. La « dédiabolisation » du RN a fonctionné, au delà même de ses espérances. Nous continuerons à dénoncer sans relâche cette imposture. D’autant plus que le RN, malgré des prises de position à géométrie variable, a dans son ADN de renvoyer les femmes à la maison afin qu’elles s’accomplissent dans leur rôle traditionnel. Très peu pour nous !
Macron prétend nous refaire le coup de l’égalité femmes/hommes, la grande cause du quinquennat ! Merci beaucoup, une fois nous a suffi ! Face à la mobilisation #MeToo, il persiste et signe en maintenant Darmanin et en nommant Abad, accusé de viol, ministre. Ce type de mesures témoigne de l’attention qu’il porte, malgré ses déclarations, à la lutte contre les violences faites aux femmes.
Du point de vue législatif, nous attendons toujours une éducation non sexiste obligatoire à l’école, l’interdiction de la résidence alternée des enfants lors d’un divorce en cas de violences, la création de tribunaux spécialisés contre les violences sexistes et sexuelles.
Comme nous attendons, entre autres, en matière d’égalité professionnelle le rattrapage immédiat de tous les écarts de salaires entre les femmes et les hommes, le strict encadrement des embauches à temps partiel, la création de services publics de la petite enfance et de prise en charge de la perte d’autonomie.
Nous nous battons aussi pour un statut autonome pour les femmes immigrées et la régularisation des sans papiers.
En matière d’avortement, nous réclamons la suppression de la double clause de conscience et la réouverture de tous les CIVG fermés.
Nous continuerons à nous battre pour conquérir ces droits, à lutter contre toutes les mesures libérales, comme une contre réforme sur les retraites ou la poursuite de la destruction des services publics.