Brèves Plus de 4 femmes sur 10 feront l’expérience de violences économiques dans leur vie selon un sondage IFOP pour Les Glorieuses

A l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la newsletter Les Glorieuses s’engage contre les violences économiques.

Les violences économiques faites aux femmes sont une réalité alarmante en France en 2023. Selon un sondage réalisé récemment par l’IFOP pour Les Glorieuses, 41% des femmes connaîtront dans leur vie une forme de violence économique conjugale.

C’est la première fois qu’une étude de telle ampleur est réalisée sur le sujet. Toute l’étude est accessible ici

41% des femmes ayant déjà été en couple ont connu au moins une fois une forme de violences économiques
Les violences économiques conjugales se définissent par un contrôle, un appauvrissement ou un manque à gagner qui peuvent aller jusqu’à la dépossession totale des moyens d’autonomie financière des femmes.

Près d’une femme sur 4 est victime de violences économiques de la part de son partenaire actuel  Selon le sondage IFOP pour Les Glorieuses, 23% des femmes sont victimes de violences économiques de la part de leur partenaire actuel.

Une femme a deux fois plus de chances d’être victime de violences économiques conjugales si elle gagne beaucoup moins que son conjoint

Le sondage nous apprend que 27% des femmes en couple avec un conjoint qui gagne beaucoup plus qu’elles ont déjà été victimes d’au moins une violence économique de la part de leur partenaire actuel, contre 14%  des femmes aux revenus équivalents à leur conjoint. Le message de la newsletter Les Glorieuses est le suivant : prévenez les violences économiques conjugales, payez les femmes justement. 

Voir les résultats ici 

33% des femmes évoquent une situation de violences économiques liées aux dépenses qui impliquent par exemple un conjoint qui ne rembourse pas des frais engagés sur le budget personnel ou des dépenses du conjoint à partir d’un budget pourtant consacré au foyer. Une autre situation notable, pour 16% des femmes interrogées, est l’insistance du partenaire pour que le couple fasse 50/50 sur les dépenses du couple alors qu’il gagne nettement plus.

Plus d’une femme sur 10 a déjà été pénalisée / lésées par un conjoint dans son parcours ou activité professionnelle : opposition à ce que la partenaire prenne un travail, incitation à travailler pour son activité à titre gratuit ou en dessous du marché ou encore opposition à ce que vous occupiez un emploi mieux rémunéré que le sien.

Les violences économiques conjugales liées à l’épargne et à l’endettement correspondent à 17% des femmes ayant déjà été en couple. Ces violences comprennent par exemple les situations où le partenaire contracte des dettes en commun sans en informer la partenaire, où le partenaire gère l’épargne du ménage sans en informer ou demander l’avis à sa partenaire. Elles comprennent également les situations où le partenaire insiste pour que les biens/investissements du couple soient faits à son nom.

Les violences économiques, une porte d’entrée vers d’autres types de violences conjugales : au moins 1 femme sur 3 ayant été victime de violences économiques a subi par la suite une autre forme de violences conjugales
Au total, 32% des femmes déclarent qu’au moins une violence économique dont elles ont été victimes a été accompagnée après par d’autres formes de violences conjugales. Le sondage nous permet de comprendre que les violences économiques conjugales peuvent être une porte d’entrée pour des violences conjugales – verbales, physiques et psychologiques. Ainsi, lutter contre les violences économiques conjugales est une manière de prévenir les autres types de violences conjugales.

99% des femmes victimes de violences économiques conjugales ont subi aussi d’autres formes de violences conjugales (verbales, physiques, psychologiques), la majeure partie du temps en même temps que les violences économiques conjugales.
Nous le savions mais ce sondage le confirme, les violences conjugales ont un caractère interdépendant et peuvent se cumuler. Le fait d’être victime d’une forme de violences conjugales rend la personne plus vulnérable à l’ensemble des situations de violences conjugales. Contrairement au chiffre précédent, ce chiffre intègre les autres formes de violences ayant eu lieu avant, pendant ou après.
Par ailleurs, plus de deux femmes sur trois ayant été victimes de violence économique ont subi en même temps une autre forme de violences conjugales, soit 69% des femmes. Le fait que les violences économiques se déroulent principalement au même moment laisse penser que des moyens de coercition moraux, psychologiques ou physiques sont employés par le partenaire violent pour exercer une forme de violence économique. Voir les résultats ici 

Méthodologie – L’étude Ifop pour  Les Glorieuses a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 17 au 19 octobre 2023 auprès de 951 femmes ayant déjà été en couple, extrait d’un échantillon de 1 101 femmes représentatif de la population féminine vivant en France métropolitaine âgée de 18 ans et plus.

Les Glorieuses

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