Brèves Concours Caricatures & démocratie : où est la parité dans le jury ?

Parmi les Francilien·nes qui auront eu la curiosité d’aller sur le site de la Région Ile-de-France afin de découvrir les lauréat·es du concours “Caricatures & démocratie” organisé pour commémorer les 10 ans de l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo, certain·es auront peut-être remarqué que la liste des membres du jury était 100% masculine hormis Valérie Pécresse elle-même. Pour cette première édition, le jury se composait de :

Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France,

James Chéron, vice-président chargé des Lycées et de la Réussite éducative,

Pierre Liscia, conseiller régional, délégué spécial à la Laïcité et à la Citoyenneté,

Étienne Champion, recteur de l’académie de Versailles,

Xavier Gorce, dessinateur de presse,

Pierre-Henri Tavoillot, référent laïcité de la Région Île-de-France,

Damien Fleurot, journaliste de TF1,

Omar Youssef Souleimane, écrivain,

Lodi Marasescu, dessinateur de presse,

Nathan Devers, essayiste et philosophe.

On ne peut que s’étonner que pas une seule femme ne participe à ce jury alors que c’est une lycéenne qui a remporté le grand prix. Même si les femmes sont moins nombreuses dans la profession elles sont quand même quelques unes ! Quand au public il est mixte et elles doivent pouvoir s’exprimer au moins en tant que spectatrices. Les hommes présents l’étaient à des titres divers auxquels elles pouvaient prétendre également (“journaliste, écrivain, essayiste”). Les femmes qui pensent et écrivent sur la laïcité et la démocratie sont pourtant nombreuses car elles savent à quel point ces deux valeurs sont les garantes de leur possible émancipation du patriarcat et des religions monothéistes. Les voies de l’égalité femme-homme restent donc encore difficilement pénétrables et le modèle proposé au public jeune et adulte trop souvent désespérément uniforme et patriarcal. La mixité n’aurait donc rien de naturel, ou ne serait-ce pas plutôt que l’entre-soi masculin reste la norme dans les (petits et grands) cercles du pouvoir ? En attendant que cela change vraiment, la vigilance reste de mise.

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