Brèves Non aux coupes budgétaires qui mettent les femmes en danger ! Signez la pétition !

L’heure est grave. Aujourd’hui, nous tirons la sonnette d’alarme car partout en France, des associations d’accompagnement et de soutien aux femmes victimes de violences sont en danger de fermeture. Nous le pressentions depuis quelques mois mais les chiffres tombent et le confirment !

62% des associations constatent ne pas avoir assez de financements pour réaliser leur objet social*
31% des associations disposent d’une trésorerie inférieure à trois mois**
42% des associations ont vu diminuer leurs subventions publiques au cours des dernières années.*

  *Enquête du CESE, “Evolution du modèle de financement des associations”, mars 2024
**Enquête du Mouvement Associatif, “La santé financière des associations : un constat alarmant”, avril 2025

Cette réalité touche de nombreuses associations. Mais quand on réduit les subventions d’une association qui accompagne des femmes victimes de violences, on met ces femmes en danger, et cela nous le refusons.

Alors que les demandes d’aide et d’accompagnement des victimes augmentent très fortement depuis plusieurs années, (282% d’augmentation des plaintes pour violences sexuelles entre 2017 et 2023 par exemple) les associations subissent depuis plusieurs mois des baisses de subventions et des blocages administratifs qui menacent directement leur capacité à accueillir, protéger et accompagner.

Quand elles ne mettent pas la clé sous la porte, elles doivent supprimer des permanences, réduire les horaires des lignes d’écoute, arrêter des actions de soutien psychologique, juridique et sociale à cause des licenciements induits par ces coupes budgétaires. C’est en particulier dans les territoires ruraux, déjà sous-dotés, que les associations doivent fermer des services d’aide, mettant en grande difficulté les femmes qui y vivent.

Le Conseil départemental de la Drôme a par exemple voté au mois d’avril la fermeture de sept centres de santé sexuelle ainsi que la baisse de 20 % des subventions au Planning familial, ce qui a pour effet de limiter fortement l’accès à l’IVG, droit pourtant inscrit dans la constitution.

Les Centres d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF), qui accompagnent aujourd’hui 150 000 femmes par an partout en France, ont également été durement frappés : depuis le début de l’année, 25 associations départementales – soit ¼ du réseau – ont fermé des permanences juridiques, et une trentaine de postes ont été supprimés, avec 70 autres suppressions prévues dans les prochaines semaines.

Ce sont autant de femmes victimes de violences qui, chaque jour, se retrouvent sans réponse, sans écoute, sans accueil, sans solution d’hébergement.ourquoi les associations de terrain sont indispensables

Dans un pays où plus de 373 000 femmes sont victimes de violences chaque année, où une femme est victime de viol ou tentative de viol toutes les 7 minutes, et 1 féminicide à lieu tous les 2 à 3 jours, les associations sont la seule réponse immédiate, concrète et adaptée pour les femmes qui ont besoin d’aide.

Ce tissu associatif est la première porte qu’elles poussent et constitue souvent leur seul espoir de sortir des violences. Lignes d’écoute professionnelles, accueil, orientation, accompagnement psychologique et juridique, hébergement d’urgence, sont souvent leur seul moyen de sortir des violences et d’avoir l’espoir de se reconstruire.

Nous appelons aujourd’hui le gouvernement à maintenir les subventions versées
aux associations de terrain. Nous avons toutes et tous une obligation morale :
défendre quoi qu’il en coûte les budgets qui sauvent des vies. 

Signez la pétition

Fondation des Femmes

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