Le décret imposant des quotas de femmes hauts fonctionnaires est paru aujourd’hui au Journal officiel. Le texte est issu d’un amendement ajouté à la loi du 12 mars dernier sur la précarité dans la fonction publique, comportant un volet sur l’égalité femmes-hommes.
Les femmes sont en effet sous-représentées dans les hautes sphères de la fonction publique alors qu’elles constituent 60% de l’ensemble des 5,3 millions d’agents.
La loi prévoit l’instauration progressive d’ici à 2018, sous peine de pénalités financières, d’un quota de 40% de femmes parmi les hauts fonctionnaires nommés chaque année. Quelque 5 000 emplois seraient concernés.
Considéré comme « une révolution pour la haute fonction publique » par François Sauvadet, ministre de la Fonction publique, le texte avait été vivement critiqué, lors des Journées intersyndicales femmes le 14 mars dernier, par l’économiste Françoise Milewski qui y voyait « une coquille vide » et demandait : « Comment peut-on sanctionner financièrement l’Etat, qui sera en même temps débiteur et bénéficiaire ? » Les syndicats présents dénonçaient également une volonté d’affichage plus qu’une réelle volonté politique et une fin de non-recevoir sur un certain nombre de leurs demandes lors de négociations menées au pas de charge.
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