Brèves Voile islamique à Lyon dans une salle de sport : le choix personnel n’est pas un droit que l’on peut imposer aux autres

À la suite de l’irruption massive dans un espace privé, une salle de sport Interval (Lyon 3ème) par une quarantaine de militantes islamistes qui réclamaient le droit de porter le « hidjab de sport », interdit par le règlement intérieur, alors respectueux de l’égalité femmes-hommes, la direction a fini par céder aux pressions.

« Alliance citoyenne », appellation oh combien falsificatrice ! Ni alliance avec celles et ceux qui ne partagent ni leur croyance ni leur soumission politique au patriarcat violent, ni citoyenne puisque le « hidjab de sport », le voile est essentiellement séparatiste. Et prosélyte du simple fait qu’il est arboré en public, et surtout là où il n’a que faire : dans une salle de sport.

Les femmes pourraient déroger à la règle du sport pour motif religieux mais pas les hommes ? N’y aurait-il pas discrimination ? Cela ne signifierait-il pas en réalité que ce que font les femmes est secondaire, surtout dans le domaine du sport ? La salle de sport n’est plus un espace de liberté pour celles qui doivent s’y dissimuler dans une tenue claustrante afin que, même en faisant du sport, elles restent les soldates de l’islam politique.

Tout notre soutien à celles qui refusent l’imposition de cet instrument de soumission des femmes, de cette tenue vestimentaire aliénante. Et dont le combat va être encore plus difficile après les conséquences de cette pression sur la direction de la salle de sport. Et nos pensées aux petites filles subissant cet endoctrinement par leurs mères. Pourquoi devraient-elles avoir pour modèle les stigmates de l’oppression patriarcale archaïque relayés par l’islam politique ? Pourquoi tolérer que les fillettes de filiation musulmane n’aient pas droit aux avancées émancipatrices dues à la déconstruction des stéréotypes sexués ?

Ces tenues stigmatisent les femmes et les filles, en leur faisant porter la culpabilisation d’être née de sexe féminin. Elles sont ainsi conditionnées à se responsabiliser des violences sexuelles subies. Ce serait leur faute puisque leur tenue vestimentaire serait non conforme aux prescriptions religieuses édictées par les adeptes du dogme islamique le plus obscurantiste.

Regards de femmes

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