Brèves #JeSuisÉpuisé·E : les soignant·es sonnent l’alarme à propos de leurs conditions de travail

Sourdes aux appels des personnels de santé dénonçant leur épuisement au moment où la deuxième vague pandémique submerge nos hôpitaux, certaines directions osent demander aux soignant·es de prouver qu’elles/ils sont réellement épuisé·es. Un pas de plus est franchi vers l’absurde.

Demandera-t-on ensuite aux 32 500 victimes du Covid de prouver qu’elles sont véritablement mortes ? Les arrêts de travail et l’absentéisme de masse ne feraient-ils plus la preuve de la fatigue extrême des soignants ? Les chiffres témoignent pourtant des difficultés existantes et de la réalité de la situation.

Face au déni des dirigeant·es, les soignant·es lancent le hashtag #JeSuisÉpuiséE

Il ne s’agit pas de témoignages mais d’une réponse consistant à se prendre en photo avec une pancarte, un brassard portant l’inscription « #JeSuisÉpuiséE », seul·e ou en présence de ses collègues, dans un lieu témoignant lui aussi de son usure avancée.

L’Ufmict-CGT (Médecins, Ingé·es, Cadres, Techs) apporte tout son soutien à cette initiative. La fatigue des personnels, si elle est éprouvée de façon individuelle, est bien le résultat des politiques de santé qui ont supprimé des milliers de postes, désorganisé les équipes, fermé des lits.

Malgré la pandémie, ces politiques continuent aujourd’hui

Dans le cadre de la journée d’action du 15 octobre, un vernissage reprenant les premiers clichés des soignant·es sera organisé au centre hospitalier de Cadillac en Gironde, devant les grilles de l’hôpital.

CGT Santé Action Sociale

Rappelons enfin que les femmes forment une majorité incontestable au sein des équipes soignantes. Dans la fonction publique hospitalière, où plus de trois agent.es sur quatre sont des femmes, elles représentent 50% du personnel médical (docteur.es) et 80% du personnel soignant (infirmièr.es, aide-soignant.es). Sur plus de 650.000 infirmièr.es et maïeuticien.nes, première profession médicale devant les médecins, neuf sur dix sont des femmes. Plus que jamais, soutenons celles et ceux en première ligne face à la crise sanitaire, qui continuent malgré des conditions de travail délétères à sauver des vies au quotidien.

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