Brèves Les protections périodiques gratuites dans les universités dès septembre 2021

Le 23 février, la ministre de l’Enseignement Supérieur, Frédérique Vidal, a déclaré que les protections périodiques seraient accessibles gratuitement dans les résidences universitaires du Crous et dans les services de santé universitaires. Au total, ce sont 1 500 distributeurs qui devraient être installés d’ici la rentrée prochaine, avec l’objectif annoncé que les protections distribuées soient respectueuses de l’environnement.

Cette mesure, prise dans un contexte de grande précarité étudiante, est une réponse directe à la récente étude sur la précarité menstruelle au sein de la population étudiante publiée par la Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE), l’Association Fédérative des étudiant·es Picto-charentais·es (AFEP) et l’Association Nationale des Étudiant·es Sages-Femmes (ANESF). Pour rappel, l’étude avait mis en lumière qu’un tiers des étudiant·es menstrué·es estime avoir besoin d’une aide pour se procurer des protections périodiques et qu’un quart d’entre elles/eux souhaite qu’elles soient mises à disposition gratuitement dans les universités.

Cette annonce gouvernementale promet donc une réponse nationale face à la précarité menstruelle étudiante, là où, jusqu’à présent, les initiatives étaient avant tout régionales. On peut citer l’annonce faite par la région Ile-de-France d’équiper les universités et les résidences étudiantes de distributeurs de protections gratuites et biologiques, comme c’est déjà le cas dans certains lycées de la région. 

Cependant, le combat contre la précarité menstruelle continue : la FAGE demandait notamment que les protections périodiques soient accessibles gratuitement pour les populations précaires, ainsi que pour tou·tes dans les lieux publics, comme en Ecosse depuis novembre 2020. La sensibilisation, dès le collège, est aussi primordiale pour lutter contre le tabou qui entoure les règles. Enfin, les associations féministes exigent que la composition des protections périodiques soit rendue publique par les industriels afin de limiter les risques de choc toxique.

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