Brèves Une femme nommée première ministre: les féministes ne sont pas dupes !
Élisabeth Borne vient d’être nommée Première ministre. Si la France a présenté une figure de réactionnaire et misogyne en ne permettant quasiment jamais à des femmes d’accéder aux plus hautes responsabilités, nous ne sommes absolument pas dupes : le fait d’avoir une femme à la tête du gouvernement ne confère absolument pas un brevet de féminisme à l’intéressée elle même comme à Emmanuel Macron…
En outre, la seule à avoir rempli cette fonction, Édith Cresson en 1991-92, vient de rappeler combien elle avait eu à subir le machisme de la classe politique française….
Nous nous souvenons qu’Élisabeth Borne s’est félicitée en novembre 2021 que la France ait été la première à ratifier la Convention 190 de l’Organisation Internationale du Travail portant sur les violences faites aux femmes au sein de la sphère professionnelle. Ce qu’elle a « oublié » de dire à l’époque c’est que cette ratification s’est faite à « droit constant », c’est à dire sans aucune mesure nouvelle introduite dans le droit pour améliorer la situation des victimes et sans donc répondre aux exigences de la Convention 190 elle-même.
Elle a aussi mené la réforme de l’assurance chômage qui a dégradé la situation de toutes et tous les privé.e.s d’emploi et….. particulièrement les femmes.
En tant que première Ministre, elle aura à mener la « réforme » des retraites qui immanquablement verra se creuser les écarts de situation entre les femmes et les hommes.
Nous ne nous faisons aucune illusion : menée par une femme ou par un homme, une politique libérale reste une politique libérale.
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