51b8f411e4b0de6db9c88e4eLa Manif pour tous met en lumière un grand nombre de catholiques intégristes solidement organisés.

Mais, de même qu’il existe depuis longtemps des opposant-e-s à la doctrine officielle du Vatican en matière sociale, parmi les croyant-e-s il y en a d’autres, beaucoup moins médiatisé-e-s, qui sont engagé-e-s dans le féminisme, ouvert-e-s aux autres, à toutes les sexualités.et au concept de genre.

Ces cathos-là savent d’autant mieux que la « théorie du genre » n’existe pas qu’ils fondent une partie de leurs réflexions, de leurs recherches sur les études de genre.

Ces femmes, et ces hommes, donnent une autre image de la religion, rejettent fortement les traditionalistes et luttent à l’intérieur de l’institution pour déconstruire le grand nombre de stéréotypes qu’elle continue à reproduire quand elle ne va pas à l’encontre de sa propre doctrine.

Toutes et tous apportent un éclairage parfois étonnant, peu connu, sur une façon de vivre le genre dans le catholicisme.

Nous avons rencontré des associations : le Comité de la jupe, Femmes et hommes, égalité, droits et liberté dans les Églises et la société qui se battent pour tenter de faire bouger l’Église, mais également le Plein jour, qui réunit les compagnes de prêtres. Nous sommes allées vers une association américaine, Catholics for choice.

Nous avons donné la parole à des chercheur-e-s : Mathilde Debusset et Antony Favier, et Eglantine Jamet-Moreau qui, elle, a étudié l’ordination des femmes à la prêtrise dans l’Eglise d’Angleterre.

On s’intéresse peu à ces mouvements qui se placent pourtant aux côtés de celles et ceux qui se battent contre un obscurantisme qui revient en force. Est-ce par tradition laïque ?

Pourtant, si l’on veut éviter les simplifications antireligieuses, il faut aussi leur donner la parole.

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