La communication continue d’être une affaire d’hommes et tous les médias ont leur part de responsabilité.

En 2020, 83,4% des personnes apparaissant à la Une sont des hommes, la présence des femmes à la radio et à la télévision est de 41 %, leur temps de parole a même diminué de 2 % ; seules 2 femmes sur 10 sont invitées en qualité d’expertes, 80% des sujets traités dans la presse (hors internet) concernent les hommes Sur les plateaux, leur parole est souvent coupée par les hommes (manterrupting).

Les journaux consacrent en moyenne 20% de sujets aux femmes où elles y sont décrites dans un rôle dit féminin mais aussi en tant que victimes. Les femmes politiques ou agissantes (ex : scientifique, cheffe d’entreprise, sportive, artiste, philosophe, experte …) ne représentent respectivement dans les colonnes que 6% de ces 20%. Sources Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et Global Monitoring Media Project (GMMP).

Depuis quelques semaines la parole libérée est écoutée et médiatisée mais il reste encore aux médias un grand effort à faire pour visibiliser les femmes.

Et puis simple anecdote ou révélateur d’un sexisme ambiant, nombre de journalistes femmes et hommes confondus nous disent, à nous femmes, lorsque nous les entendons à la radio ou les regardons à la TV : « Bonjour à tous ! ». Il est vrai que dire « Bonjour à toutes et à tous » prendrait beaucoup plus de temps d’antenne !!

Dans ce dossier nous donnons la parole à une journaliste de Prenons la Une, à Pierre Haski, président de Reporters sans Frontières, à Sandrine Treiner, directrice de France Culture. Nous faisons témoigner une journaliste reporter d‘images, nous allons parler des nouveaux médias dont s’emparent les femmes, du rapport Calvez et du travail du Global Monitoring Media Project.

Laurence Dionigi 50-50 Magazine et Caroline Flepp 50-50 Magazine