Agricultrice et fière de l’être

Nathalie Marchand est productrice de porcs à Noyal sur Vilaine, près de Rennes et vice-présidente de la Chambre régionale d'agriculture de Bretagne, première région agricole de France. Ce métier, elle l'a choisi avec toute la détermination dont elle sait faire preuve malgré les obstacles et les avis contraires. Avec le soutien de certains hommes, aussi. A quelques semaines des élections aux chambres d'agriculture, elle se félicite de la reconnaissance enfin accordée aux agricultrices, plus que jamais engagée dans tous les combats qui restent à mener.

Bouleversante « Rebelle »

Elle a quatorze ans, elle est enceinte, et elle parle à son bébé. Elle lui raconte ce qu’elle a vécu depuis quelques années : le meurtre obligé de ses parents, la fuite dans la jungle, la violence et le viol, l’apprentissage des armes, mais aussi la rencontre de l’âme sœur.

Féministes et islamiques

Elle est jeune, dynamique, voilée et ... féministe. Zahra Ali, doctorante en sociologie, vient de diriger « Féminismes islamiques » aux éditions La Fabrique. De passage à Rennes pour présenter cet ouvrage, elle a accordé un entretien à Egalité. Pour elle qui travaille depuis des années sur le genre et l'Islam, c'est justement la religion qui permet aux filles de s'instruire et de devenir indépendantes. Les féministes musulmanes n'entendent pas renoncer à leur foi. Elles veulent défendre ce que, disent-elles, le Coran leur a accordé, mais que les sociétés musulmanes patriarcales voudraient leur enlever : l'égalité.

DOSSIER : Les femmes de la Méditerranée en mouvement

FFMEDCréé par des femmes déterminées à renforcer les mouvements en faveur de l’émancipation des femmes, le Fonds pour les Femmes en Méditerranée soutient financièrement depuis 10 ans les associations qui œuvrent en ce sens dans les 21 pays de Méditerranée.

Grâce à sa longue expérience dans les mouvements de femmes de la région, le Fonds pour les Femmes en Méditerranée a une connaissance concrète du travail et des difficultés que peuvent rencontrer les associations de femmes autour de la Méditerranée.

Conçu tout d’abord pour soutenir financièrement les associations de femmes, le Fonds pour les Femmes en Méditerranée a étendu depuis, son champ d’action vers d’une part le renforcement de la relève générationnelle du mouvement des femmes et d’autre part la mise en réseau des associations.

Ainsi depuis 2011, il propose aux organisations de femmes de différents pays méditerranéens de se rencontrer autour d’un atelier de travail permettant l’échange et l'élaboration de réflexions stratégiques destinés à faire avancer la question de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Partant du constat que les femmes méditerranéennes rencontrent les mêmes difficultés, à des échelles différentes, le Fonds a déjà tenu 10 rencontres dans 6 pays : en Egypte, en Tunisie, en Algérie, en Croatie, en Libye et en France.

Le 5 juillet 2017, à Paris, la 10éme rencontre réunissait des participantes venues d’Italie, de Croatie, du Monténégro, de Bosnie, de Turquie, du Liban, de Palestine, d’Egypte, de Tunisie, d’Algérie, et du Maroc.

Ce temps dédié à la réflexion stratégique a permis aux participantes d’établir non seulement la liste des priorités pour les femmes qui défendent l’égalité et l’émancipation dans la région, mais de réfléchir à la mise en oeuvre d’un tissage et d’un brassage plus systématique entre activistes au niveau local, subrégional et régional afin d’asseoir les bases d’un réseau solide.

Elles travaillent dans un fonds de gestion participatif, un journal féministe, un collectif féministe sur le harcèlement de rues, elles sont élue au conseil municipal de leur ville, magistrate ...

Rada Boric (Croatie), Nevin Öztop (Turquie), Amina Izaroukena (Algérie), Anware Mnasri (Tunisie) et Farah Barqawi (Palestine) témoignent de leur engagement.

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