Brèves Une pétition de RESF contre la présence de femmes enceintes dans les centres de rétention
Dans son communiqué « Femmes enceintes, IVG et fausses couches en centre de rétention, ça suffit ! », le Réseau éducation sans frontières (RESF) dénonce la présence de femmes enceintes dans les centres de rétention.
L’association s’émeut particulièrement de la situation du centre de rétention administrative de Paris Cité où sont placées et maintenues des femmes dans cet état. Dénonçant le fait que « les femmes enceintes ne sont plus libérées par le service médical, contrairement à ce qui se faisait encore un peu en 2011 ».
Le réseau cite, entre autres tristes exemples, le cas d’une Roumaine ayant fait une fausse couche ou celui d’une jeune Marocaine qui a appris sa grossesse en détention. Le compagnon de celle-ci, résidant en France, voulait reconnaître l’enfant, mais tous les recours de libération ont échoué. Par peur du rejet par sa famille, elle aurait accepter de subir une IVG juste avant de prendre l’avion pour le Maroc.
Pour RESF :
« Chaque jour, un peu plus d’indignité se pratique en centre de rétention, un peu plus de dislocation des familles, d’enfermement de mineurs, de non respect du médical, les calmants pas anodins en accès presque libre qui ne cachent pas l’horreur violente du quotidien, mais aussi toujours davantage de vies brisées, de boulots perdus, de situations individuelles pas prises en compte. La directive-retour européenne indique pourtant qu’il faut protéger les personnes vulnérables, et que la rétention n’est pas la règle générale. »
L’association propose une pétition en ligne.
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