Brèves Des associations féministes demandent des moyens et des actes pour l’égalité

Dans un communiqué du 29 mai, le collectif Féministes en mouvements, regroupant 45 associations, a réagi à la publication du décret relatif aux attributions de la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, paru au Journal officiel le 24 mai dernier.

Le collectif note en effet que seulement trois ministères (*), en dehors de celui des Droits des femmes, sont responsables de l’application du décret, s’inquiétant de la difficulté de mettre en place dans ces conditions « une véritable transversalité interministérielle pour parvenir à l’égalité dans tous les domaines » :

« Si l’égalité femmes-hommes est transversale, nous exigeons que le ministère des Droits des femmes dispose d’une administration propre et de moyens conséquents pour mener à bien ses missions. Nous veillerons à ce que la ministre ne soit pas cantonnée à un rôle de déléguée interministérielle. »

Le collectif regrette également le manque de politiques d’éducation à l’égalité :

« L’égalité femmes-hommes passe aussi par l’éducation à l’égalité et le droit à disposer de son corps. La question de la place des femmes dans la société, des discriminations dont elles sont l’objet renvoie à des causes et enjeux multiples qu’un gouvernement se doit de prendre en compte. »

Déjà le 25 mai, le Mouvement français pour le planning familial soulignait certaines lacunes du même décret, dont :

« – l’absence de lien [du ministère des Droits des femmes] avec le ministère de l’Education nationale, alors que ce dernier a un rôle essentiel dans la lutte contre les violences notamment par l’éducation des jeunes à la lutte contre les stéréotypes,

– la non-prise en compte de l’impact des politiques publiques selon le genre,

– enfin une belle absente : la lutte contre le sexisme ! »

(*) Sont concernés par l’application du décret : le ministère de l’Economie, des Finances et du Commerce extérieur, le ministère des Affaires sociales et de la Santé, le ministère des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative.

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