Culture Livres à (re)lire pour l’été
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Le Chœur des femmes, de Martin Winckler
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Martin Winckler est médecin-auteur puis auteur médical à temps plein à partir de 1993. Sur son site médical, c’est la section « gynécologie » qui est la plus consultée.
Le Chœur des femmes est un grand roman qui se passe dans un service hospitalier de « médecine de la femme ». Il met en scène une interne en chirurgie gynécologique et un praticien qui soigne des femmes depuis près de cinquante ans et raconte cette consultation au quotidien, mêlant les voix des deux médecins aux paroles de toutes les femmes qui consultent.
Après la parution de ce roman, Martin Winckler a reçu le surnom de « Chevalier au spéculum ».
POL, 2009, et Folio, février 2011
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King Kong Théorie, de Virginie Despentes
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Virginie Despentes, écrivaine réalisatrice qui a multiplié les petits boulots (femme de ménage, vendeuse de disques, prostituée via le Minitel…) avant d’écrire des articles et des romans.
En 2000, elle a réalisé son premier film : Baise-moi.
King Kong Théorie est un essai autobiographique qui raconte son expérience du viol et de la prostitution et qui questionne les discours bien-pensants sur ces sujets.
« J’écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n’ont pas envie d’être protecteurs, ceux qui voudraient l’être mais ne savent pas s’y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l’idéal de la femme blanche séduisante qu’on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu’il n’existe pas. »
Grasset, 2006
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Je sais pourquoi l’oiseau chante en cage, de Maya Angelou
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Le récit commence lorsque Maya, âgée de 3 ans, et son frère d’un an plus âgé qu’elle, sont envoyés dans la ville de Stamps, dans l’Arkansas, pour y vivre chez leur grand-mère. Il se termine lorsque l’auteure devient mère à 17 ans.
Le livre raconte la transformation de Maya qui est, au début de l’ouvrage, victime du racisme ambiant et souffre d’un complexe d’infériorité, et devient petit à petit une femme digne, sûre d’elle, capable d’affronter les difficultés de la vie.
Cette autobiographie est aujourd’hui un grand classique de la littérature noire américaine : elle y traite les thèmes du racisme et de la ségrégation, de la famille et de la maternité, de l’indépendance et de la dignité.
Le livre a été publié en 1969.
Le livre de poche, 2009
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Fille de rouge, de Isabelle Alonso
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Tout commence en septembre, au moment de la rentrée des classes.
Pour Ana, le lycée est le début d’une nouvelle aventure. La petite Espagnole pense être enfin comme ses camarades mais elle découvre une nouvelle forme de rejet : elle n’est plus l’étrangère mais elle est fille d’ouvriers, et les jeunes bourgeoises la regardent de haut.
En digne héritière de Libertad, son extraordinaire mère-courage, Ana fait face à cette nouvelle injustice et se rebelle contre sa condition avec virulence. Elle s’affirme et fait face.
Ce livre drôle et émouvant tisse le lien entre deux générations de femmes.
Editions Héloïse d’Ormesson, avril 2009
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Portraits de femmes, de Pietro Citati
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Pietro Citati est un critique littéraire italien. Il nous propose dans cet ouvrage des instantanés de vie. Mais pas de n’importe quelle vie.
A travers des portraits littéraires, il nous présente Virginia Woolf, Jane Austen, Simone Weil, Karen Blixen… Toutes ces femmes qui ont vécu l’écriture comme un sacerdoce et la vie elle-même comme un sacrifice dont elles seraient à la fois la victime et l’ordonnatrice.
Ces portraits sont faits avec l’admiration d’un auteur qui célèbre la complexité de l’amour de la littérature et le plaisir de l’écriture.
Gallimard – L’Arpenteur, 2001 et Folio
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Prochains rendez-vous les 14 et 22 août.
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