Brèves L’Assemblée des Femmes s’indigne de l’agression sexuelle d’une journaliste place Tahrir

Le vendredi 19 octobre place Tahrir, au Caire, la journaliste correspondante de France 24, Sonia Dridi, était victime d’agressions sexuelles.

«Attrapée de partout » et  encerclée par une foule de jeunes hommes, la jeune femme a été sauvée in extremis par un ami journaliste. Elle a fait le choix d’en parler et de porter plainte contre X.

Ce cas n’est pas exceptionnel, puisque depuis le début des révolutions égyptienne, d’autres journalistes femmes (Lara Logan, Caroline Sinz, Natasha Smith et Mona el-Tahawy) ont également raconté avoir subi des violences à caractère sexuel.

Dans un communiqué, l’Assemblée des Femmes indique que  » les témoignages de ces femmes journalistes, largement relayés par les médias, ne sont que la face médiatique du harcèlement quotidien et des agressions sexuelles subies par les femmes égyptiennes « .

En effet, selon une étude publiée par le Centre Égyptien pour les Droits des femmes (ECWR), 83% des Egyptiennes et 98% de femmes étrangères ont déclaré avoir été victimes de harcèlement sexuel, le plus souvent dans la rue et dans les transports en commun. Un grand nombre d’hommes, 62,4% reconnaît avoir harcelé sexuellement des femmes.

L’Assemblée des Femmes tient aussi à témoigner sa solidarité auprès de ces femmes :

 » Ces agressions visent les femmes qui osent s’aventurer dans des espaces publics, et sont perpétrées par des hommes qui souhaiteraient qu’elles se cantonnent à l’espace privé. Il faut en parler et les condamner : partout, et quelles que soient les circonstances, les violences et les agressions sexuelles doivent être dénoncées « .

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