Brèves Les jeunes du Planning réclament une éducation à la sexualité de qualité !

Depuis sa création, le Planning familial a placé le droit à l’éducation à la sexualité au cœur de ses combats. Chaque année, il rencontre plus de 119 000 mineur.e.s lors des séances d’éducation à la vie affective et sexuelle, pour répondre à leurs interrogations. Il doit faire face à de nombreuses difficultés : le manque de formation du personnel de l’éducation, la véhémence des mouvements anti-choix, les baisses de financement… autant de freins qui privent les jeunes de ces espaces d’expression non-jugeants, indispensables à leur bien-être.

Selon la loi, les jeunes devraient bénéficier de trois séances d’éducation à la sexualité par an. Pourtant, nombreuses/nombreux sont les élèves qui n’ont eu qu’une ou deux séances au cours de leur scolarité. Et 13% n’en n’ont pas eu du tout (IFOP, 2016).

Le caractère essentiel de l’éducation à la sexualité dans la lutte contre les violences, les discriminations et la réduction des infections sexuellement transmissibles (IST) est rappelé par de nombreuses institutions internationales (OMS – UNESCO – ONU) et nationales (Haut Conseil de la Santé publique, Conseil National du Sida). En 2016, le Haut Conseil à l’Egalité et Le Défenseur des droits alertaient quant à la non-application de la loi, dont les conséquences se faisaient sentir : seul.e.s 16 % des 15-25 ans considéraient être très bien informé.e.s sur le sida. Aujourd’hui, les IST sont en hausse chez les jeunes.

Face à l’inaction des pouvoirs publics et à beaucoup de désinformation, les jeunes militant.es du Planning familial ont décidé de se mobiliser et de revendiquer leurs droits en lançant la nouvelle campagne #MonEducSex ainsi qu’une pétition visant à demander une formation obligatoire du corps éducatif et une réelle application de la loi. Elles/ils réclament une éducation à la sexualité pour tous et toutes, avec une approche émancipatrice qui intègre les notions d’égalité, de consentement, la diversité des orientations sexuelles et des identités de genre, ou encore une meilleure connaissance du corps féminin.

print