Brèves La loi Veil a 45 ans mais la lutte continue !

Le 17 janvier 1975 la loi sur l’IVG, dite loi Veil, était promulguée, après plusieurs années de mobilisation de féministes et de médecins militant.es. Aujourd’hui, nous célébrons les 45 ans de cette grande conquête sociale venue compléter l’accès à la contraception, permettant ainsi aux femmes d’avoir recours aux moyens légaux pour maîtriser leur fécondité, condition indispensable de leur autonomie.

Depuis 45 ans, l’ensemble des forces œuvrant pour l’accès des personnes aux droits sexuels et reproductifs n’a eu de cesse de s’impliquer pour améliorer cette loi : inscription définitive dans la loi, remboursement d’abord partiel par la Sécurité sociale puis prise en charge à 100% des actes afférents à l’IVG, augmentation du délai de 12 à 14 semaines d’aménorrhée, suppression de la notion de détresse, anonymat et gratuité pour les mineures, suppression du délai de réflexion…

Malgré ces améliorations, l’accès à l’IVG n’est toujours pas garanti en France, et le Planning le constate chaque jour dans ses permanences ou encore au numéro vert national 0 800 08 11 11 « Sexualités, contraception, IVG » dans sa mission d’accompagnement des personnes à accéder à l’avortement. […]

Il est aujourd’hui nécessaire de faire évoluer la législation pour assurer une réponse adaptée à toutes les femmes en France, notamment en :
– améliorant l’accès à l’information sur ce droit
– levant l’obstacle de la double clause de conscience
[…]
– développant la pratique de l’IVG dans les centres IVG, les centres de santé, les centres de planification, par les médecins et les sages-femmes
[…] et la recherche dans ce domaine
– faisant évoluer les délais : augmentation des délais en harmonisation avec les pays européens qui pratiquent l’IVG jusqu’à 24 semaines d’aménorrhée
– élargissant les conditions d’accès à l’Interruption médicale de grossesse (IMG) en étendant le cadre des conditions pour toutes raisons et notamment au motif de santé de la femme qui s’appuie sur la définition de la santé de l’OMS et qui ne soit plus réduite aux seules pathologies organiques

[…] Si la loi sur l’IVG a été une avancée il y a 45 ans, ses limitations aujourd’hui ne sont plus acceptables. Aucune femme ne doit se trouver en situation de se voir imposer une grossesse. Toutes les femmes – notamment les femmes migrantes en séjour légal ou illégal – doivent pouvoir avorter à tout moment, quels que soient leurs motifs et bénéficier d’une réelle prise en charge à 100% par la protection sociale universelle ou l’Aide Médicale de l’Etat. Les femmes ne doivent plus être soumises à l’autorisation d’un système qui demeure patriarcal et qui continue de les considérer comme des personnes non fondées à faire leurs propres choix. […] En France, partout dans le monde : mobilisons-nous contre les forces réactionnaires et religieuses opposées à l’autonomie des femmes et soyons #Libresdenoschoix !

Le Planning Familial

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