Brèves 60 000 dans la rue hier. Aujourd’hui, on arrête toutes.

Nous étions 60000 à Paris. 60000 de toutes générations. Une manifestation colorée, joyeuse, imaginative, solidaire mais aussi offensive et en colère.

En colère contre la récompense accordée à Roman Polanski, violeur condamné aux États-Unis, en fuite, et accusé par 12 femmes d’agressions sexuelles. En colère contre l’omerta dans tous les secteurs professionnels : sport, églises, hôpital…. Et ce à l’époque #MeToo. Une négation totale des violences faites aux femmes. Une incompréhension complète de la révolte qui monte et qui exprime le rejet de cette négation.

En colère contre la contre-réforme des retraites qui, une fois de plus, met les femmes en première ligne des régressions sociales. Les grandes gagnantes ne seront que des grandes perdantes, la démonstration en a été faite mille fois. En colère contre les temps partiels, les inégalités salariales, la précarité, la dégradation des services publics. En colère contre les attaques incessantes portées au droit à l’avortement. En colère contre le racisme, les discriminations, les différences de traitement. En colère contre la lesbophobie, la transphobie, l’imposition des normes hétéropatriarcales.

Toutes les forces féministes étaient là ce 8 mars dans un élan convergent. Nous ne nous tairons pas ! Nous dénonçons les violences policières perpétrées contre la manifestation féministe du samedi 7 mars au soir.

Ce 8 mars, comme celui des années précédentes, s’est inscrit dans une dynamique mondiale de refus du rôle qui nous est assigné : celle de la grève féministe. Cette journée de grèves et manifestation c’est une véritable réussite.

Notre lutte ne s’arrête pas le 8 mars. Elle est menée tous les jours de l’année. Elle est urgente, brûlante, essentielle.

On arrête toutes

print